Ventes VN France : -4,66% en novembre

Les immatriculations de voitures neuves en France ont encore reculé en novembre, de 4,66% sur un an, continuant à accuser le coup de l'entrée en vigueur d'une nouvelle norme européenne qui avait artificiellement gonflé les ventes cet été, selon des chiffres publiés samedi.

Au total, quelque 171.615 voitures particulières neuves ont été lancées sur les routes de France le mois dernier, qui comptait le même nombre de jours ouvrés que novembre 2017, a fait savoir le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA) dans un communiqué.

Ce recul marque le troisième d'affilée, après deux replis déjà en octobre (-1,5%) et en septembre (-13%). Ils étaient attendus après une envolée de 40% en août, liée à l'entrée en vigueur d'une nouvelle norme européenne pour l'homologation des véhicules à partir du 1er septembre.

Les véhicules neufs doivent désormais se soumettre à la procédure dite WLTP. Ces tests en laboratoire, qui mesurent la consommation de carburant, mais aussi les émissions de CO2, de particules, d'oxydes d'azote (NOx) et autres produits nocifs, reflètent mieux les consommations et rejets réels des véhicules.

Certains constructeurs sont soupçonnés d'avoir accordé de gros rabais en juillet, et surtout en août, sur des véhicules qui n'auraient plus pu être commercialisés à partir de septembre, ou bien de les avoir immatriculés auprès de leurs propres concessionnaires afin de les écouler plus tard.

En novembre, "le marché automobile françois est resté marqué par l'effet WLTP", a déclaré à l'AFP le porte-parole du CCFA François Roudier.

Durant ce mois, les marques françaises ont baissé de 4,23%, résistant ainsi un peu mieux que les marques étrangères qui ont quant à elles affiché un repli de 5,22%.

Dans le détail, les livraisons du groupe PSA ont progressé en novembre de 1,90%, soutenues par les bonnes performances de ses marques Citroën (+10,71%) et DS (+1,08%), tandis que Peugeot et Opel ont respectivement affiché des replis de 1,31% et 3,27%.

Le groupe Renault (-12,34%) a semblé davantage concerné par l'effet WLTP. Les immatriculations de sa marque au losange ont en effet chuté de 25,21% en novembre. Sa filiale roumaine à bas coût Dacia a toutefois poursuivi sa progression avec un bond de 34,75%.

Du coté des constructeurs étrangers, le groupe allemand Volkswagen, premier importateur en France, a limité la casse avec une baisse de 0,77% en novembre. Le groupe Toyota a même tiré son épingle du jeu avec une progression d'un peu plus de 20%.

À l'inverse, le groupe japonais Nissan, partenaire de Renault, a essuyé un effondrement de ses immatriculations de voitures neuves de 55%. Le repli est par ailleurs de 7,4% pour l'allemand BMW, de 12% pour l'américain Ford et de 14% pour l'alliance Fiat-Chrysler.

Sur les onze premiers mois de l'année, un peu plus de deux millions de voitures neuves ont été immatriculées en France, soit une hausse de 4,73% plus représentative de la réalité du marché.

Fait notable, la part des groupes français a continué à se renforcer pour atteindre 57,57% en données cumulées depuis janvier, contre un peu moins de 55% sur la même période en 2017.

En ce qui concerne les types de carburant, la part du diesel, toujours décrié, est tombée en novembre à 35%, au profit de l'essence qui est montée à 56%, de l'électrique qui atteint 2% et des hybrides à 6%.

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