Ventes VN France: -15% en août (-31,8% sur août 2019)

La reprise du marché automobile français reste timide et se fait attendre, avec une baisse des immatriculations de 15 % sur un an, entre effets de la crise sanitaire et ceux de la pénurie mondiale de semi-conducteurs.

Selon des chiffres diffusés mercredi 1er septembre 2021 par la Plateforme automobile (PFA) représentant les constructeurs français, véhicules particuliers neufs ont été mis sur les routes le mois dernier, portant à 1 126 544 unités le nombre d’immatriculations depuis janvier.

Si ce dernier chiffre représente une progression de 12,83 % par rapport à 2020, cette année-là avait été extrêmement basse en raison du premier confinement décidé face au Covid-19 et qui avait mis à l’arrêt usines et concessions.

Par rapport à 2019, dernière année de référence avant la pandémie, le mois d’août a marqué un repli de près de 32 %, tandis que sur huit mois, la chute est de plus de 23 %. Au deuxième semestre, "le marché n’a pas du tout l’air de se relever par rapport à ce qu’on pouvait penser", a expliqué à l’AFP François Roudier, responsable de la communication de la PFA. Parmi les raisons de ce marasme, M. Roudier a cité "le problème des livraisons par manque de composants", allusion à la pénurie de semi-conducteurs qui affecte les industriels dans le monde entier.

 

Stellantis : 34,2 % de parts de marché

En outre, en France, "les voitures qui font beaucoup de volumes sont plutôt les petites voitures d’entrée de gamme, et ce ne sont pas celles qui sont privilégiées par les constructeurs quand ils ont des composants, ils préfèrent les mettre sur les plus gros véhicules", plus rentables, selon lui. L’an dernier, les immatriculations de voitures neuves en France étaient tombées à 1,65 million, contre 2,2 millions en 2019, soit une chute de 25,5 % à cause de la pandémie. En 2021, "on finira peut-être à 1,8 million de véhicules, mais ça peut être difficile à atteindre", a jugé M. Roudier. "On est sur un marché 2021 qui est à peu près au niveau de 2013-2014", période où les ventes d’automobiles étaient au creux de la vague.

Côté constructeurs, c’est le groupe Stellantis, regroupement de PSA (Peugeot, Citroën, Opel…) et FCA (Fiat, Chrysler, Alfa Romeo…) qui règne sur le classement des immatriculations, avec 34,2 % de part de marché depuis le début de l’année. Sa progression en nombre d’unités (+ 9,4 %) est en revanche inférieure à la moyenne des 13 % du marché. Son rival le groupe Renault (23 % du marché hexagonal depuis janvier) décroche encore plus, ne croissant que de 2 % en volume malgré un bond de 33 % des voitures "low cost" Dacia.

Le premier importateur, le groupe allemand Volkswagen, voit en revanche ses immatriculations avancer de près de 36 %, grâce notamment à la marque du même nom (+ 42 %), ce qui lui permet de détenir 14,1 % de parts de marché. Toyota, fort du succès des modèles hybrides (essence-électricité) dont il est le pionnier, voit sa part atteindre 6,4 %, avec une hausse des volumes de 18,5 % sur les huit premiers mois de l’année. Il devance le coréen Hyundai (5,1 % du marché) et l’allemand BMW (4,3 %).

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