Environ 2,66 millions de véhicules ont été vendus le mois dernier, a annoncé l'Association chinoise des constructeurs automobiles (CAAM).
Ce rebond fait suite à une croissance de 11,6% enregistrée en janvier, puis à un plongeon de 11,1% en février, provoqué essentiellement par les longs congés du Nouvel an lunaire.
Sur l'ensemble du premier trimestre, les ventes chinoises s'établissent en progression de 2,8% sur un an, en phase avec la croissance plutôt décevante de l'année 2017 dans son ensemble (+3%)... et très loin de l'envolée de 14% enregistrée en 2016.
L'intention de Pékin, dévoilée mardi par le président Xi Jinping, de réduire "considérablement" dès cette année les droits de douane sur les voitures importées, devrait intensifier encore la concurrence entre les constructeurs, qui pourraient être contraints de rogner leurs marges.
Le marché chinois reste d'ailleurs fragile: les seules ventes de voitures individuelles n'ont progressé que 3,45% en mars, à 2,17 millions d'unités, selon la CAAM.
En revanche, les ventes de véhicules "à énergie nouvelle", c'est-à-dire électriques ou hybrides, ont quant à elles plus que doublé sur un an en mars (+117%) pour atteindre 67.800 d'unités -- un essor spectaculaire même si cela reste une goutte d'eau dans un marché colossal.
La tendance devrait s'accélérer: la Chine imposera à partir de 2019 aux constructeurs des quotas de ventes de "voitures propres" et les groupes automobiles étrangers se précipitent pour créer des filiales communes avec des partenaires locaux pour doper leur production sur ce créneau.
La Chine est le plus grand marché automobile du monde, avec 28,88 millions de véhicules vendus en 2017, selon la CAAM.
Les marques étrangères, portées par des coentreprises avec des groupes chinois, s'y taillent toujours la part du lion, avec environ 55% du marché au premier trimestre.
