Après un recul de 5,8% en mai et un rebond de 4% en juin, les immatriculations de voitures neuves en Allemagne, plus grand marché de l'Union européenne, se sont élevées à 317.800 unités en juillet (+12%), pour un total de 2,16 millions sur les sept premiers mois de l'année (+4% par rapport à cette même période en 2017), a indiqué jeudi la VDA.
Plus de 70% des ventes reviennent à des constructeurs allemands, qui ont écoulé 224.600 unités en Allemagne en juillet, soit une hausse de 15% sur un an, tandis que juillet 2017 comptait un jour travaillé en moins.
La marque Volkswagen a progressé de 34%, avec 66.367 véhicules vendus, lui assurant la plus grosse part de marché (20,9%), tandis que les marques premium ont connu des fortunes diverses, Audi progressant de 34% alors que BMW a reculé de 15% et Mercedes de 16%, a détaillé de son côté l'agence allemande de l'automobile KBA.
Les ventes des constructeurs étrangers ont progressé moins vite que le marché, de 7% sur un an, soit 93.200 véhicules écoulés.
En termes de modèles, les ventes de 4x4 urbains (SUV) ont bondi de 39%, soit une part de marché de 18% qui se rapproche de la catégorie "compact", à 21%, après des ventes mensuelles en hausse de 8%.
Les prochains mois s'annoncent globalement favorables, avec des commandes en hausse de 9% en Allemagne au mois de juillet.
"Ce sont surtout les clients particuliers qui optent cette année pour l'achat d'une voiture neuve", a commenté Bernhard Mattes, président de la VDA.
Cette clientèle non professionnelle a acheté près de 4 voitures sur 10 écoulées depuis janvier, le ratio le plus élevé depuis 5 années, relève la VDA.
Le diesel a quant à lui poursuivi son déclin, en ne représentant que 32,2% des immatriculations neuves, une chute de 9 points de pourcentage sur un an et ce trois ans après l'éclatement du scandale des moteurs diesel truqués chez Volkswagen.
Les constructeurs allemands doivent désormais redoubler d'efforts pour que leurs véhicules soient conformes aux nouvelles normes internationales de tests de pollution WLTP.
Parmi les autres défis: l'électrification des voitures et le développement de la conduite autonome, ainsi que les tensions commerciales internationales, qui risquent de peser sur les exportations des constructeurs allemands.
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