Il s'agit certes d'une légère hausse de 7,9% par rapport à octobre, mais qui ne permet pas au premier marché automobile européen de renouer avec la croissance annuelle après la chute provoquée par l'entrée en vigueur des normes WLTP en septembre, plus exigeantes sur les niveaux d'émissions polluantes.
Ainsi, chez le géant Volkswagen, avec -15,4% en novembre contre -18,9% en octobre, la baisse des ventes sur le marché domestique reste sensible pour la marque VW, qui garde la première place en termes de part de marché (18,1%).
La filiale haut de gamme du groupe, Audi, a même vu ses ventes chuter de 42,6%, une baisse moins élevée cependant qu'en octobre (-64%).
BMW (+11,5%) et Mercedes (+6%) confirment cependant leur rebond, pour atteindre respectivement 9% et 11,2% de part du marché.
Alors que le ralentissement de la branche auto, fleuron de l'industrie allemande, avait plombé le PIB du troisième trimestre, ces chiffres ne permettent pas de confirmer le rebond attendu de fin d'année.
"Chez certains constructeurs, l'offre de véhicules certifiés est toujours très limitée, ce qui fait reculer les ventes", note Peter Fuß, analyste chez EY.
En décembre, le marché devrait également reculer en raison d'effets de calendrier, résultant en une baisse des ventes en 2018 par rapport à l'année 2017, estime l'expert.
"Le marché automobile européen a perdu en vitesse ces derniers mois (...) sur fond de l'effet WLTP, d'une baisse des perspectives de croissance et d'incertitudes politiques croissantes", conclut-il.
Le diesel a limité sa chute en Allemagne, affichant certes une baisse de 10% en novembre sur un an, mais atteignant avec 34% une part du marché similaire à novembre 2017.
Les immatriculations de voitures totalement électriques ont bondi de 40,6% sur un an, avec près de 4.300 unités, mais pour une part de marché encore modeste de 1,6%.
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