Un mois de janvier contrasté
Au mois de janvier 2021, AAA DATA observe donc une légère baisse dans les immatriculations de voitures neuves, avec 126 381 immatriculations (134 229 en 2020).
Fait surprenant cependant, les voitures 100% électriques sont en chute libre avec -41% et seulement 6 469 immatriculations contre 10 952 en 2020, après des mois de croissance continue. En 2020, les importants volumes de ventes s’expliquaient notamment par le report voulu par les constructeurs pour atteindre les objectifs d’émissions de CO2. Elles ne représentent ce mois-ci que 5% du marché, contre 8% l’an dernier. Cela peut en partie être expliqué par des retards de livraison, notamment sur les modèles phares comme la Renault Zoé et Nissan Leaf.
Les ventes d’hybrides quant à elle ont doublé par rapport au mois de janvier 2020 et représentent désormais 22% des ventes sur le marché, avec 28 262 immatriculations (15 259 en janvier 2020), presqu’au même niveau que le gazole. Elles représentent une vente sur quatre.
Les ventes de véhicule d’occasion sont en légère baisse (-4% avec 484 099 immatriculations), bien que les véhicules anciens connaissent une augmentation de 2% (217 014 modèles de 10 ans et plus immatriculés en janvier) : en effet, dans ce contexte de crise sanitaire et économique, les Français sont nombreux à anticiper une baisse de leur pouvoir d’achat. La tendance à épargner et à surveiller les dépenses s’est vérifiée en 2020 et l’achat de voitures anciennes avec une forte décote répond bien à cette tendance comportementale.
Des réglementations de plus en plus contraignantes pour les marques
Depuis le 1er janvier 2021 est entré en vigueur le nouveau malus écologique sur les émissions de CO2 des marques (calculé en fonction de la norme WLTP). Désormais, un malus de 50€ est appliqué lorsque les émissions atteignent 133 grammes de CO2 par kilomètre, contre 138 auparavant. Le plafond est atteint à 218 g/km, contre 212 auparavant, avec un malus de 30 000€ (20 000€ avant). C’est donc un véritable frein à l’achat des modèles les plus émetteurs en CO2. En revanche, les véhicules verts ont leur carte à jouer, d’autant que le bonus reste inchangé jusqu’en juin.
De ce fait, les constructeurs doivent encore réduire les émissions de leurs flottes de voitures commercialisées en Europe, sous peine de larges sanctions financières. L’objectif global est de 95 grammes de CO2 par kilomètre, mais chaque marque a son propre objectif en fonction de sa gamme de modèles. Nouveauté de 2021, c’est l’ensemble des véhicules vendus qui est pris en compte dans le calcul de l’objectif (contre seulement 95% des ventes en 2020). Par ailleurs l’objectif a été fixé sur l’ancienne mesure CO2 NEDC corrélé alors que désormais les voitures sont homologuées en CO2 WLTP. Or les valeurs CO2 WLTP sont bien plus élevées (+/- 25% selon les experts).
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