Ventes VN 2019: vers un marché français "stable" ?

Le marché français de l'automobile devrait rester "stable" en 2019, selon une première prévision du Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA) qui n'attend "pas de cassure sur le marché français", a expliqué son président Christian Peugeot mercredi lors d'une conférence téléphonique.

"On ne prévoit pas une chute du marché, on ne prévoit pas non plus une croissance" du marché, selon le dirigeant du CCFA qui évoque "une ambiance de marché pas mauvaise, historiquement située dans une zone très correcte".

"Le terme stabilité nous convient mieux que stagnation, pour donner un état d'esprit", a précisé Christian Peugeot.

"La visibilité n'est pas totale du fait des perturbations liées au WLTP (la nouvelle norme d'homologation des véhicules en Europe, ndlr) depuis septembre, et du fait du principe des amendes à partir de 2020 (pour les constructeurs qui ne respectent pas les limites européennes d'émission de CO2 ndlr) qui vont quand même avoir des effets sur l'organisation des gammes", a encore expliqué le comité qui envisage un marché 2019 "un peu pris en sandwich entre deux évènements comme ceux-là".

Autre élément d'incertitude: la question du diesel, avec des débats "qui ne sont pas univoques, un certain nombre de voix demandent si on n'est pas un peu excessif avec le diesel", poursuit la même source, citant notamment les récentes déclarations du ministère de l'Economie concernant l'ouverture à certains véhicules diesel de la vignette Crit'air 1, réservée aux véhicules les moins polluants.

Le CCFA a en outre communiqué sur la production des véhicules légers en France par des groupes français (Renault et PSA) en 2018, en progression de 1,7% à 1,941 million de véhicules. Le total est porté à 2,270 millions en comptabilisant les véhicules produits en France par les constructeurs étrangers, véhicules utilitaires légers compris.

Enfin concernant la production mondiale, elle ressort "en légère baisse, de 1,2%" à 95,392 millions de véhicules produits en 2018 par rapport à 2017, selon le CCFA, qui dit avoir "travaillé pour le compte" de l'Organisation internationale des constructeurs automobiles (Oica)

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