Retrouvez les résultultats détaillés pays par pays ci-dessous
Alors que 1,05 million de voitures particulières neuves ont été mises sur les routes de l'Union européenne le mois dernier, PSA Peugeot Citroën a suivi la tendance (+13,2%), faisant mieux que son rival français Renault (+10,1%) et que le groupe Volkswagen, toujours aux prises avec le scandale des diesels truqués (+8%).
La progression de 14,3% par rapport à février 2015 traduit une nette accélération après les 6,2% enregistrés en janvier. Sur les deux premiers mois de l'année 2016, le marché croît de 10,1%.
L'ACEA, après une année 2015 marquée par une hausse vigoureuse des immatriculations (+9,3%) qui avait permis d'atteindre 13,7 millions d'unités, encore loin du record d'avant-crise (près de 16 millions en 2007), a fait preuve de prudence dans ses prévisions pour 2016, tablant jusqu'ici sur 2%.
"A fin février, sur un cumul de 12 mois, on est déjà presque à 14 millions", se réjouit Jean-François Belorgey, spécialiste du secteur automobile au sein du cabinet EY. Pour lui, "on a vraiment un marché qui repart".
La croissance moyenne enregistrée le mois dernier, marqué par un jour ouvrable supplémentaire en cette année bissextile, doit beaucoup au décollage des immatriculations en Italie. Celles-ci ont progressé de 27,3% à 172.241 unités, faisant passer sur le mois la Péninsule au deuxième rang européen, derrière l'Allemagne et devant la France.
Ces deux pays ont eux-mêmes connu des croissances soutenues: +13% pour l'Hexagone et +12% pour l'Allemagne. L'Espagne, autre important marché en rattrapage après la crise de 2008-2013, a vu ses immatriculations augmenter de 12,6% en février.
Fiat prophète en son pays
"Le crédit est de moins en moins cher, le pétrole reste pas très cher" et le parc existant est encore âgé, ce qui encourage les achats de remplacement, pour M. Belorgey.
Volkswagen est resté de loin le premier groupe automobile européen le mois dernier, mais le rythme de croissance de ses ventes, inférieur à la tendance générale, s'est logiquement traduit par des pertes de part de marché: 23,9% contre 25,3% en février 2015.
Le géant semble subir une certaine défiance des consommateurs dans la foulée du scandale qui l'ébranle depuis six mois. Le groupe a reconnu en septembre 2015 avoir truqué 11 millions de moteurs diesels pour pouvoir les faire paraître moins polluants qu'en réalité lors des contrôles.
La marque Volkswagen, qui représente près de la moitié des ventes de Volkswagen, a vu ses immatriculations européennes croître de seulement 4,4% le mois dernier, tandis que celles de Seat ont chuté de 4,3%. Mais les luxueuses Audi ont trouvé 17,1% de preneurs en plus, et les Skoda 15,4%.
PSA, à la deuxième place, s'arroge 11,3% des immatriculations européennes, profitant du succès des Peugeot (+14,2%). Citroën progresse de 12,2% et DS de 8,4%. Chez Renault, les voitures ornées du losange se comportent légèrement mieux que les "low cost" Dacia (respectivement +10,5% et +9,1%).
Outre la popularité des nouvelles Jeep, le groupe italo-américain Fiat Chrysler bénéficie de la vigueur du marché italien, enregistrant une hausse de ses immatriculations européennes de 22,9% à presque 80.000 unités. "Il y a conjonction d'une offre produit adaptée au marché en ce moment et le fait qu'ils sont prophètes en leur pays", remarque M. Belorgey.
Après Ford (71.500 automobiles, +19%) et Opel (70.000, +18,1%), suivent les deux groupes allemands spécialistes du luxe, BMW et Daimler. Le groupe bavarois, aidé de Mini, progresse de 13,9% en volume sur le mois pour atteindre 64.500 unités, tandis que la firme à l'étoile, qui inclut Smart, bondit de 21,5% mais rend encore 4.000 unités à son rival tout juste centenaire.
Autres concurrents acharnés, les Japonais Toyota et Nissan. Toyota, numéro un mondial, a immatriculé 44.800 automobiles dans l'UE en février (+11,5%), tandis que l'allié de Renault a fait du surplace (+1,4%) à 38.400 unités.
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