Le mois dernier, 121.272 véhicules légers ou utilitaires neufs ont été vendus, soit 8,5% de moins qu'en avril 2015, a indiqué dans un communiqué l'Association of European Businesses (AEB) qui regroupe les industriels du secteurs.
Cette baisse est moins marquée qu'en mars (10%), ce qui confirme le ralentissement progressif de l'effondrement de ce marché qui était en 2012 le deuxième en Europe après l'Allemagne mais a depuis été réduit de moitié.
"L'évolution du marché continue de révéler de stables mais douloureusement lents progrès en vue de toucher le fond", a commenté Joerg Schreiber, président du comité automobile de l'AEB, cité dans le communiqué.
"Pour autant, les ventes sont tombées en volume à leur plus bas niveau en dix ans, aussi bien en mars qu'en avril ou sur les quatre premiers mois de l'année cumulés", a-t-il poursuivi.
"Dans ce contexte, la décision du gouvernement russe de prolonger les mesures de soutien au secteur constitue une mesure bienvenue et appropriée pour aider le marché à traverser ce qui constitue probablement la période la plus dure de son histoire récente", a-t-il ajouté.
Très sensibles à l'évolution de la monnaie et du pouvoir d'achat des ménages, les ventes automobiles ont été frappées de plein fouet par la récession affectant la Russie à cause de la dégringolade des cours du pétrole et des sanctions imposées par les Occidentaux sur fond de crise ukrainienne.
Le numéro un du marché, Lada, a enregistré un rebond de 8% de ses ventes en avril, une bonne nouvelle pour son nouveau directeur Nicolas Maure, nommé début avril par l'alliance Renault-Nissan pour redresser cette filiale en difficultés financières.
Lada est suivi par Hyundai (-11% sur un an), Kia (-13%), Renault (-5%), Toyota (+15%) et Volkswagen (-3%).
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