Véhicules d'Entreprise: un "PRK" toujours plus bas (étude)

La 6ème édition du TCO Scope de l’OVE, outil statistique de référence sur l’évolution des prix de revient kilométriques des véhicules, confirme une nouvelle année de baisse des coûts d’usage et en analyse les principaux facteurs. Grâce au suivi de l’évolution du TCO (Total Cost of Ownership), les entreprises et les administrations ont la possibilité de diversifier les énergies au sein de leurs parcs automobiles, en fonction de leurs usages réels.

2016 : une nouvelle année record

Les entreprises (hors constructeurs et location de courte durée) administrations et loueurs ont immatriculé 789 783 véhicules (particuliers et utilitaires légers) en 2016, soit une hausse de 8,1% par rapport à 2015. C’est un record : la part des entreprises représente 32,56 % du marché automobile français, contre 31,85 % en 2015 et 30 % en 2012. Dans ce cadre, les véhicules particuliers (VP) ont progressé de 9 % en entreprise en un an (467 294 unités), et les véhicules utilitaires légers (VUL) de 6,7% (322 489 unités).

« Cette tendance ne se confirme pas pour l’instant en 2017 », prévient Bernard Fourniou, Président de l’OVE. « Les premiers mois de l’années alternent entre hausse et baisse du nombre de véhicules immatriculés, avec un repli global de 0,8% au premier trimestre ».

 

Le coût d’usage du véhicule d’entreprise confirme sa baisse… jusqu’à quand ?

En 2016, le Prix de Revient Kilométrique (PRK) des VP a baissé de 0,87 %par rapport à 2015 (0,34€ TTC/km), et celui des VUL de 1,16% (0,254€ HT/KM). Ces coûts sont au plus bas depuis cinq ans : 8,8 % de baisse pour le PRK moyen pondéré des VP entre 2012 et 2016, et une baisse de 7,7% pour celui des VUL sur la même période.

« Trois facteurs ont particulièrement appuyé cette tendance », analyse Bernard Fourniou. « Les prix du carburant ont baissé, tout comme les frais financiers et taux d’intérêt, alors que le marché de l’occasion est resté bien orienté, assurant de bonnes valeurs de revente. Mais attention, une telle situation ne sera pas éternelle ».

 

Le diesel toujours en tête des motorisations

Le diesel reste l’option favorite des entreprises : sa part dans le mix énergétique des entreprises est de 86 % en 2016, avec une baisse limitée à 1,36 point sur un an. En 2016, 679 136 VP et VUL diesel ont ainsi été immatriculés, soit une progression de 6,4 % sur un an.

Malgré une hausse de 29,7 % de VP et VUL immatriculés entre 2015 et 2016, l’essence atteint « seulement » une part de 10,77 % dans les flottes d’entreprise. L’harmonisation fiscale en cours entre essence et diesel adoptée par la loi de Finances 2017, devrait toutefois faire bouger les lignes dans les prochaines années.

« C’est avant tout une question de pragmatisme », rappelle Bernard Fourniou. « La distance moyenne parcourue par un véhicule d’entreprise est de 30.000 km/an. Or, il n’existe aucun concurrent au diesel en termes de coût d’usage pour un tel kilométrage. C’est pourquoi nous assistons d’abord à un rééquilibrage entre motorisations au sein des entreprises qui ont intégré la notion d’usage, ou qui se préparent à adapter leur choix énergétique à leur usage réel ».

Enfin, les usages en entreprise n’ont pas favorisé les motorisations hybrides et électriques en 2016. Le nombre de VP et VUL hybrides immatriculés par les entreprises est ainsi en baisse de 17,5 % sur un an : ces voitures représentent 1,93 % des véhicules d’entreprise. Quant à l’électrique, Et malgré une hausse de 26,4 % du nombre de VP et VUL immatriculés par les entreprises en 2016, leur part dans les flottes se cantonne à 1,20 %.