Véhicules autonomes: Navya veut entrer en Bourse

La start-up française Navya, pionnière des véhicules autonomes, a officialisé jeudi sa future introduction en Bourse sur Euronext Paris, après avoir obtenu le feu vert de l'Autorité des marchés financiers (AMF).

Le groupe entend lever 51,3 millions d'euros lors de cette opération et jusqu'à 66,1 millions d'euros en cas d'exercice intégral de l'option de surallocation.

"Navya est à la pointe de la révolution de la mobilité autonome urbaine. Les fonds que nous souhaitons lever nous permettront de conserver notre leadership technologique, de développer notre organisation et d'investir dans des marchés connexes stratégiques", a indiqué Christophe Sapet, président du directoire de la société, cité dans un communiqué.

La fourchette indicative de prix de l'offre est comprise entre 9 et 12 euros par action et la période de souscription qui a débuté jeudi s'achèvera le 18 juillet.

Le premier jour de cotation sur Euronext, sous forme de promesses d'actions, devrait être le 20 juillet, précise le communiqué.

L'entreprise basée à Villeurbanne, près de Lyon, a été la première au monde en 2015 à commercialiser des navettes autonomes, des véhicules électriques limités réglementairement à une circulation dans des zones privées, comme des campus universitaires, des aéroports ou de grandes entreprises.

Navya revendique déjà 67 navettes vendues dans 16 pays à la fin du premier trimestre 2018. Son modèle "Autonom Shuttle" est commercialisé au prix unitaire de 260.000 euros. L'entreprise se considère comme leader sur ces véhicules pouvant transporter jusqu'à 15 personnes et dont la vitesse est limitée réglementairement à 25 km/h.

Le marché mondial des navettes autonomes atteindra 34.000 véhicules en 2025, selon Navya. Mais la jeune pousse veut capter aussi "une part significative" du marché beaucoup plus gros des robots-taxis, estimé à 2 millions d'unités.

Après avoir atteint 10 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2017, Navya vise 30 millions d'euros en 2018 et 480 millions en 2021, soit un objectif de 40% de part de marché des navettes autonomes. Et elle espère atteindre fin 2019 l'équilibre au niveau de l'exploitation (Ebitda).

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