VE: l'industrie et des ONG demandent plus de bornes dans l'UE

Il faut un million de bornes de recharge d'ici 2024 en Europe, ont clamé d'une seule voix l'association européenne des constructeurs automobiles et des ONG de protection de l'environnement et des consommateurs, jeudi.

Voir le communiqué détaillé de l'ACEA ci-dessous (en anglais)

Pour atteindre les objectifs du "Pacte vert" européen, il faudrait atteindre un million de bornes en accès libre d'ici 2024, et trois millions d'ici 2029, ainsi que mille stations à hydrogène, réclament l'ACEA, l'association Transport & Environment et la fédération d'unions de consommateurs BEUC dans une lettre adressée à la Commission européenne.

Les trois organisations proposent des objectifs contraignants pour chaque pays de l'Union, avec près de 400.000 bornes en 2024 pour l'Allemagne, plus de 200.000 pour la France, ou près de 40.000 pour la Belgique.

"Le marché européen des bornes électriques et stations d'hydrogène est actuellement très fragmenté et sous-doté", regrettent l'ACEA, T&E et le BEUC. "Ces objectifs contraignants pourraient créer une trajectoire claire et unifiée, indépendante des agendas nationaux".

Alors que la Commission doit présenter d'ici le mois de juin des propositions législatives concrètes pour baisser ses émissions, les trois organisations la pressent également de revoir sa directive de 2014 sur le déploiement d'une infrastructure pour les carburants alternatifs.

La commission devrait en faire un règlement européen, plus contraignant qu'une directive, selon les trois organisations. Ce règlement devrait harmoniser à travers l'Europe les standards de la recharge, pour gagner la confiance des automobilistes: détails techniques, moyens de paiement, transparence des tarifs.

Le réseau transeuropéen de transport (RTE-T), destiné à améliorer les connexions entre les réseaux nationaux le long de neuf corridors, devrait également s'enrichir de bornes de recharge "ultra-rapides" tous les 50 kilomètres, tout comme les centres urbains.

"Pour prendre en compte sérieusement le réchauffement planétaire, nous devons aller très vite vers l'électrique", a souligné William Todts, directeur exécutif de T&E. "Pour accélérer cette transition nous devons avoir des recharges universelles et simplifiées, pas seulement aux Pays-Bas et en Norvège mais à travers toute l'Europe".

"Les constructeurs européens sont engagés à fond dans cette transition vers la mobilité électrique", a poursuivi Oliver Zipse, président de l'ACEA et patron de BMW. "Mais son succès est menacé par le retard pris dans l'installation d'infrastructures de recharge à travers l'UE".

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