En tenant compte d'une nouvelle norme comptable, la croissance du résultat net est de 4,7%.
Valeo table désormais sur un taux de marge opérationnelle "supérieur", et non plus "légèrement supérieur", à celui de 2014, qui s'établissait à 7,2%.
Le groupe pense également, pour l'année complète, faire mieux que les 7,4% de marge opérationnelle réalisés au premier semestre.
"Nous avons amélioré au-delà de ce qu'on pensait nos marges opérationnelles", a commenté, lors d'une conférence de presse, le PDG de Valeo, Jacques Aschenbroich.
L'équipementier anticipe également, pour l'année 2015, "une croissance supérieure à celle du marché dans les principales régions de production, y compris en Chine", où la croissance de la production automobile a ralenti ce semestre.
Il fonde ses prévisions sur "une hausse de la production automobile mondiale entre 2% et 3%", dont 4 à 5% en Europe hors Russie, ainsi qu'en Chine. La production automobile sur le premier semestre est en hausse de 1,2% par rapport à l'an passé.
Le chiffre d'affaires du groupe pour ces six premiers mois est également en croissance, de 15%, à 7,3 milliards d'euros. Les variations de taux de change ont eu un impact positif, de 8,5%, "en raison principalement de la dépréciation de l'euro face au dollar et au yuan", explique Valeo dans un communiqué de presse.
Le titre Valeo reculait pourtant vers 09H45 à la Bourse de Paris, cédant 3,71% à 121,85 euros, un regain d'inquiétudes sur les marchés quant à la santé de l'économie chinoise reléguant au second plan ces bons résultats, ont expliqué des courtiers (voir "La Bourse et l'auto victimes de la fièvre chinoise (-2,57%)").
Les analystes de Credit Suisse ont estimé que le premier semestre était "solide", tout en jugeant que "les perspectives sur la Chine semblent optimistes".
Le chiffre d'affaires "première monte" -sur un véhicule neuf- a représenté 87% du chiffre d'affaires total, et s'est élevé à 6,3 millions d'euros, en hausse de 16%.
La croissance a été particulièrement dynamique en Europe-Afrique, où Valeo réalise plus de la moitié de son chiffre d'affaires première monte: +10%, à 2,8 milliards d'euros. La Chine est également en hausse de 10%, et le chiffre d'affaires s'établit à 615 millions d'euros.
En revanche, le groupe a chuté en Amérique du Sud (-13%), à 187 millions d'euros.
Les prises de commandes s'inscrivent en hausse de 18% à 10,7 milliards d'euros.
Jacques Aschenbroich a fait état de l'"obsession" du groupe à "croître de façon équilibrée dans les géographies et avec les différents clients", de la volonté de "ne pas mettre tous (ses) oeufs dans le même panier chinois".
Interrogé sur un retour en Iran, il a indiqué que "l'Iran, s'il s'ouvrait, serait probablement un pays important pour Valeo", et que le groupe réfléchit à y retourner "en implantation directe, ou (à) renouer des partenariats".
L'endettement financier net du groupe, de 525 millions d'euros au premier semestre 2014, s'établit désormais à 219 millions. L'Ebitda (excédent brut d'exploitation) est en hausse de 24%, à 913 millions d'euros.
"Nous sommes sensiblement en avance sur le plan présenté à Londres en mars dernier", s'est réjoui Jacques Aschenbroich.
Valeo avait annoncé un objectif de plus de 20 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2020, et un taux de marge opérationnelle de 8 à 9%.
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