USA - Rappels tardifs GM: toujours plus de décès

Le nombre de décès rattachés aux rappels tardifs de 2,6 millions de véhicules en 2014 par General Motors (GM) pour un défaut mécanique approche le seuil de 120 morts, selon un dernier bilan.

Ce nouveau décompte, actualisé au 19 juin, fait état de 117 personnes décédées, selon le fonds d'indemnisation mis en place par le premier constructeur automobile américain et géré par l'avocat de renom Kenneth Feinberg. Jusqu'à l'annonce de la création de ce fonds il y a un an, GM ne reconnaissait que 13 décès.

Les avaries du commutateur d'allumage sur certaines voitures GM ont également fait au moins 13 blessés graves et 224 blessés plus légers.

Ces chiffres pourraient être encore révisés à la hausse, environ 79 dossiers étant encore à l'étude dont 16 portant sur des décès. Les victimes et les familles avaient jusqu'au 31 janvier pour déposer un dossier d'indemnisation.

Le géant de Detroit est accusé d'avoir commercialisé des voitures dont le commutateur d'allumage était si sensible que le moindre cahot pouvait provoquer l'arrêt du moteur d'une voiture lancée à pleine vitesse, bloquant la direction assistée et empêchant le déploiement des airbags.

Ce défaut mécanique, connu depuis 2005 par GM, lui vaut également d'être l'objet d'enquêtes du département de la Justice, du gendarme des marchés financiers, la SEC, et du Congrès.

GM prévoit de verser un million de dollars par décès, auxquels s'ajoutent 300.000 dollars pour le conjoint survivant et 300.000 dollars pour chacun des éventuels ayant-droits. Pour les autres victimes ayant subi un préjudice corporel, le montant varie de 20.000 dollars à 500.000 dollars.

Le troisième groupe automobile mondial derrière le japonais Toyota et l'allemand Volkswagen a déjà provisionné des centaines de millions de dollars à cette fin.

GM est par ailleurs soupçonné par la justice américaine d'avoir commis des infractions pénales en dissimulant le défaut. Il risque une amende record s'il veut éviter d'éventuelles poursuites, selon la presse américaine.

L'agence américaine de sécurité routière (NHTSA) a admis pour sa part avoir manqué des éléments importants dans ce dossier et fait son auto-critique.

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