USA: la Fed a aidé l'industrie automobile

La politique monétaire de la Réserve fédérale a "indubitablement" aidé l'industrie automobile dont les ventes atteignent un record sur le marché américain, s'est félicité un responsable de la Réserve fédérale (Fed) mardi.

"Au cours des derniers mois, les ventes automobiles ont atteint en moyenne 18 millions de véhicules légers en rythme annuel, ce qui est en réalité supérieur à la tendance durable à long terme que prévoyaient la plupart des analystes", a affirmé Charles Evans, président de l'antenne régionale de la Fed de Chicago, qui couvre la région où sont basés les grands constructeurs automobiles.

La politique monétaire à taux zéro adoptée par la Fed après la crise financière de 2008 lorsque les grands groupes automobiles notamment étaient en difficulté, "a indubitablement aidé", a affirmé M. Evans dans un discours à Lansing (Michigan).

"Bien sûr, nos actions ne visaient pas le secteur automobile en soi, la politique monétaire a pour but d'améliorer les conditions économiques en général", a-t-il poursuivi, soulignant néanmoins qu'en contribuant à faire baisser les taux des prêts automobiles et en facilitant les conditions de crédit pour les constructeurs et leurs sous-traitants, la politique monétaire généreuse avait soutenu la demande.

M. Evans, qui se range parmi les "colombes" du Comité monétaire de la Fed, moins pressées de relever les taux d'intérêt, a redit qu'il "préférait" que la première hausse des taux "intervienne plus tard" que la plupart de ses collègues au sein du FOMC.

La prochaine réunion du Comité monétaire, dont il est un membre votant, intervient les 15 et 16 décembre et la Fed a laissé entendre qu'une hausse des taux, la première en presque une décennie, était possible.

Mais "quelle que soit la date" de la première hausse, il est important, pour M. Evans, d'observer ensuite "un rythme très graduel" de resserrement du crédit. Doutant que l'inflation remonte dans les temps vers l'objectif de 2% de la Fed, ce responsable estime que les taux d'intérêt directeurs devraient être laissés sous la barre du 1% pendant tout 2016.

© 2015AFP