Un tiers des primes à la conversion déjà écoulées selon le CNPA (+vidéo)

Plus de 30% du quota des nouvelles primes à la conversion, entrées en vigueur au 1er juin dans le cadre du plan de soutien à l'automobile, a déjà été écoulé, a annoncé lundi le Conseil national des professions de l'automobile (CNPA).

"Entre 60.000 et 65.000 primes ont été accordées au 25 juin", a indiqué le CNPA, saluant un succès, dans un communiqué.

Cette prime à la casse sous condition de revenu subventionne l'achat de véhicules récents (neufs ou d'occasion) en échange de la mise au rebut d'un véhicule ancien. Son montant atteint 3.000 euros pour une voiture essence ou diesel et 5.000 euros pour une électrique.

Le dispositif a été plafonné à 200.000 primes. Plus de 30% ont donc déjà été écoulées. L'idée était de doper le marché à court terme pour écouler les stocks de véhicules et ainsi pouvoir relancer la production automobile affectée par la crise sanitaire.

Cette prime faisait partie d'un ensemble de mesures de soutien annoncées fin mai par le président Emmanuel Macron.

Le CNPA souligne que les primes à la conversion ont représenté jusqu'ici 18% des ventes du mois de juin, au rythme d'environ 20.000 primes accordées chaque semaine.

"Il s'agit d'un succès incontestable, qui dépasse largement celui de la prime à la conversion +première génération+ mise en place début 2018. Cette dernière générait un rythme moyen de 10.000 primes par semaine avant de faire l'objet de restrictions drastiques en juillet 2019", a souligné l'organisation qui représente 142.000 entreprises des services de l'automobile, dont les concessionnaires.

Le CNPA, qui juge le secteur "très fragilisé et les perspectives de marché très incertaines" travaille avec le gouvernement "sur les modalités de la prochaine prime à la conversion, qui prendra la suite du dispositif actuel".

Il juge "indispensable de maintenir une aide à visée sociale et écologique, en gardant le périmètre actuel de véhicules éligibles, tout en ajustant les montants et en ciblant en priorité les ménages les plus modestes".

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