Turquie : fin de la grève chez Renault

Les salariés de l'usine turque du géant français de l'automobile Renault ont mis fin mercredi à une grève qui a paralysé la production du site de Bursa (nord-ouest) pendant près de deux semaines après avoir obtenu une hausse des salaires.

"La grève dans notre usine a cessé aujourd'hui", a annoncé dans un communiqué la direction d'Oyak-Renault, une coentreprise fondée par le constructeur tricolore avec un fonds de pension de l'armée turque.

Selon l'employeur, les salariés ont accepté de reprendre le travail en échange d'une prime immédiate de 1.000 livres turques (350 euros), l'équivalent d'un mois de salaire, et la promesse d'une prochaine réévaluation de leurs rémunérations et du versement d'un bonus annuel fondé sur les performances de production du site.

La direction de Renault-Oyak a également indiqué s'être engagée à ne pas sanctionner les salariés grévistes.

"Nous espérons que cet accord permettra de tourner la page d'une période qui a jeté le trouble sur tout le secteur automobile" en Turquie, a ajouté le constructeur.

Une large part des quelque 5.000 salariés de l'usine Renault de Bursa, le plus important site de production automobile turc, avait cessé le travail depuis le 14 mai dernier pour obtenir des augmentations de salaires équivalentes à celles récemment obtenues par leurs collègues turcs de l'équipementier Bosch.

La contestation avait ensuite gagné les filiales turques des constructeurs italien Fiat et américain Ford, paralysant largement un secteur considéré comme une locomotive de l'industrie turque à la veille des élections législatives du 7 juin.

Le travail a repris dès la fin de la semaine dernière chez les concurrents de Renault après la signature d'accords d'augmentation de salaires.

Spécialisée dans la carrosserie et l'assemblage de voitures telles que la Clio et la Fluence, l'usine Renault de Bursa est l'une des plus importantes de Turquie et affiche une capacité de production de 360.000 véhicules par an.

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