Tricherie VW : une 2ème arrestation chez Audi

Un deuxième salarié d'Audi, filiale du groupe allemand Volkswagen, a été arrêté dans le cadre du scandale des moteurs diesel truqués après de nouvelles perquisitions, a appris jeudi l'AFP.

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Un employé du constructeur automobile haut de gamme a été placé en détention préventive jeudi après deux perquisitions mercredi, a déclaré une porte-parole du parquet de Munich (sud), confirmant ainsi des informations du journal Handelsblatt.

Il s'agit de la deuxième interpellation d'un salarié d'Audi après celle en juillet de Giovanni Pamio, inculpé par les autorités américaines, qui l'accusaient d'avoir joué un rôle dans la "conspiration" visant à tromper les autorités et les automobilistes américains sur le niveau réel des émissions de gaz polluantes de modèles Audi.

"Parmi les suspects ne figurent ni un ancien ni un actuel membre du directoire d'Audi", a précisé à l'AFP la porte-parole du parquet, sans vouloir donner plus de détails sur l'identité du dernier interpellé.

Selon le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung et les antennes de radio-télévision publiques NDR et WDR, la personne placée en détention provisoire jeudi est Wolfgang Hatz, un ancien responsable de haut rang au sein du groupe Volkswagen et un proche de l'ex-patron du groupe Martin Winterkorn.

M. Hatz, passé par plusieurs postes au sein de VW, a notamment été chef du développement des moteurs chez Audi de 2001 à 2007 avant de prendre une fonction similaire pour l'ensemble du groupe Volkswagen puis de devenir en 2011 directeur du développement chez Porsche, une autre marque de Volkswagen. Peu après l'éclatement du scandale des moteurs diesel truqués en septembre 2015, le dirigeant avait quitté Porsche.

D'après ces mêmes médias, le parquet de Munich a élargi son enquête à "une bonne demi-douzaine d'anciens managers", contre quatre ex-managers d'Audi jusqu'alors.

En juin, le parquet de Munich, qui enquêtait jusqu'alors sur les 80.000 véhicules diesel truqués vendus aux Etats-Unis par Audi, avait étendu ses investigations aux quelque 20.000 véhicules concernés par un rappel en Allemagne et dans le reste de l'Europe.

Fin 2015, le groupe Volkswagen avait reconnu avoir équipé 11 millions de ses voitures diesel, dont environ 600.000 aux Etats-Unis, d'un logiciel faussant le résultat des tests anti-pollution et dissimulant des émissions dépassant jusqu'à 40 fois les normes autorisées.

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