Tricherie VW: un scandale de plus dans l'automobile...

L'affaire de tricherie aux normes anti-pollution du géant allemand Volkswagen aux Etats-Unis fait suite à plusieurs scandales impliquant le secteur automobile depuis le début des années 2000.

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ESPAGNE : ENTENTE ENTRE CONSTRUCTEURS

Fin juillet 2015, vingt-et-une entreprises automobiles se sont vu imposer des amendes en Espagne d'un montant global de 171 millions d'euros, dont des constructeurs français et américains, pour des ententes réalisées entre 2006 et 2013.

Six filiales espagnoles de groupes internationaux doivent payer plus de la moitié des 171 millions d'euros d'amende: les américains General Motors et Ford Espagne (respectivement 22,8 et 20,2 millions d'euros), le japonais Toyota (8,6 millions), ainsi que les trois constructeurs français Renault (18,2 millions), Peugeot (15,7 millions) et Citroën (14,7 millions).

 

GENERAL MOTORS : DISSIMULATIONS

Le 17 septembre 2015, le premier constructeur automobile américain écope d'une amende de 900 millions de dollars pour avoir dissimulé des informations concernant un défaut dans le mécanisme de démarrage par clé: le moteur pouvait subitement s'éteindre, bloquant la direction assistée et empêchant le déploiement des coussins gonflables de sécurité (airbags).

Environ 124 décès et 275 blessés liés à ce défaut ont été recensés par le fonds d'indemnisation.

Près de dix ans après avoir détecté le problème, GM avait rappelé en 2014 quelque 2,6 millions de véhicules.

Le constructeur reste visé par de nombreuses plaintes de familles de victimes présumées qui ont refusé de s'adresser à son fonds d'indemnisation.

Aucun responsable du géant de Detroit (nord-est) n'a été inculpé, malgré une enquête interne ayant révélé des dysfonctionnements et conduit au licenciement d'une quinzaine de personnes.

 

AIRBAGS TAKATA : AUDITS DE SÉCURITÉ SUSPENDUS

En novembre 2014, l'équipementier automobile japonais, dans la tourmente depuis plusieurs mois pour ses airbags défectueux responsables de plusieurs décès, est visé par une enquête pénale du département américain de la Justice, qui soupçonne le groupe nippon d'avoir masqué le problème pendant des années.

Le défaut en cause concerne le gonfleur qui peut éclater sous certaines conditions et projeter alors des fragments de métal et de plastique sur les occupants.

En juin 2015, des élus américains ont accusé l'équipementier d'avoir suspendu, pour préserver ses profits, des audits qui auraient pu permettre de déceler plus tôt le défaut de ses coussins de sécurité. Ce dysfonctionnement pourrait être à l'origine d'au moins huit décès et de centaines de blessés.

Takata avait fait état des premiers problèmes en 2008, procédant alors à un rappel à petite échelle. Aujourd'hui, des dizaines de millions de véhicules dans le monde (dont 34 millions aux Etats-Unis) ont été ou doivent encore être rappelés pour remplacer les équipements défectueux.

 

TOYOTA : ACCÉLÉRATIONS INOPINÉES

Mis en cause aux Etats-Unis en 2010 pour avoir minimisé des problèmes d'accélération inopinée, le constructeur japonais a accepté en mars 2014 de payer une amende de 1,2 milliard de dollars pour échapper à des poursuites pénales du ministère de la Justice.

Une enquête criminelle avait été ouverte après la mort de cinq personnes en 2010, victimes d'accélérations brutales de leur voiture sans intervention du conducteur. L'affaire, très médiatisée, avait obligé Toyota à procéder au rappel de millions de véhicules en 2009 et 2010, ce qui lui avait coûté des milliards de dollars.

L'enquête avait montré que ces accidents étaient probablement dus au tapis de sol venant coincer la pédale d'accélérateur.

 

MITSUBISHI MOTORS : DÉFAUTS TECHNIQUES DISSIMULÉS

En 2004, un scandale de défauts techniques dissimulés pendant des années avait fait vaciller le quatrième constructeur nippon. Une enquête interne avait révélé des centaines de cas de réparations de véhicules menées en secret sans vérifier si des rappels de modèles entiers étaient nécessaires. Ces irrégularités avaient été à l'origine d'un accident mortel. Le constructeur s'était vu obligé de rappeler dans la foulée quelque 250.000 véhicules.

© 2015AFP