Tricherie VW: "progrès importants" sur les 3 litres aux USA

Le constructeur automobile américain Volkswagen a fait "des progrès substantiels" dans ses négociations en vue de trouver une solution pour les derniers 80.000 véhicules concernés aux Etats-Unis par le scandale des moteurs truqués, a annoncé jeudi un juge californien.

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"Je suis très content de vous informer qu'il y a eu des progrès importants entre les parties en vue d'arriver à une solution" pour les voitures à moteurs 3 litres, a indiqué le juge Charles Breyer lors d'une audience à San Francisco, se disant "très optimiste".

Il a enjoint les parties à poursuivre leurs négociations, leur fixant un nouveau rendez-vous le 1er décembre pour "ce qui sera j'espère de bonnes nouvelles".

Le juge Breyer avait approuvé le 25 octobre un premier accord amiable à près de 15 milliards de dollars soldant des procédures au civil contre Volkswagen pour environ 480.000 voitures à moteur 2 litres. Sur ce total, quelque 10 milliards de dollars serviront à indemniser les propriétaires des voitures, que Volkswagen s'est engagé à réparer ou racheter. Le reste de l'argent financera des fonds destinés à remédier aux conséquences environnementales aux Etats-Unis et à promouvoir les voitures vertes à zéro émissions.

Dans un accord séparé, qui doit encore être validé par la justice, Volkswagen a accepté de verser 1,2 milliards de dollars supplémentaires pour solder les poursuites lancées par ses concessionnaires aux Etats-Unis.

Le groupe n'a toutefois toujours pas trouvé de solution pour quelque 80.000 véhicules supplémentaires à moteur de 3 litres toujours sur les routes américaines. Ses premières propositions pour ces grosses cylindrées avaient été jugées "incomplètes" et "considérablement lacunaires" par les autorités américaines en juillet. Certains de ses véhicules sont des Porsche et des Audi, marques qui appartiennent au groupe allemand.

Les accords amiables aux Etats-Unis ne règlent que les volets civils du dieselgate. Le constructeur automobile allemand reste poursuivi au pénal, et fait également face à une cascade d'enquêtes dans le reste du monde, notamment en Europe.

L'entreprise, qui a mis 18 milliards d'euros de côté pour couvrir le coût du scandale, a enregistré en 2015 sa première perte en plus de vingt ans et négocie actuellement en Allemagne un "pacte d'avenir" pour améliorer sa rentabilité.

Son conseil de surveillance doit se réunir vendredi en séance extraordinaire pour évoquer notamment une restructuration. Il ne devrait toutefois pas prendre de décision avant une autre réunion le 18 novembre, visant notamment à statuer sur les investissements futurs et la stratégie de la marque Volkswagen.

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