Tricherie VW: l'UE veut se donner le temps

La Commission européenne a jugé mardi "prématurées" des "mesures de surveillance immédiates" en Europe après les révélations sur les contrôles antipollution falsifiés par le géant automobile allemand Volkswagen aux Etats-Unis.

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"Des enquêtes sont en cours au sein de Volkswagen ainsi qu'aux Etats-Unis et en Allemagne", a réagi une porte-parole de la Commission, dans une réponse écrite à l'AFP.

"Il est donc prématuré de commenter si des mesures de surveillance immédiates spécifiques sont également nécessaires en Europe et si des véhicules vendus par Volkswagen en Europe sont aussi affectés", a ajouté la porte-parole, Lucia Caudet, en assurant que la Commission prenait l'affaire "très au sérieux".

"Nous devons aller au fond des choses", a promis Bruxelles.

"Pour le bien-être des consommateurs et de notre environnement, nous avons besoin d'avoir la certitude que l'industrie respecte scrupuleusement les limites fixées d'émissions", a souligné la porte-parole.

Les autorités nationales des Etats membres sont responsables de l'approbation du véhicule et du respect des limites, a précisé Mme Caudet, précisant que l'UE était "sur le point de convoquer une réunion avec les autorités nationales" sur le sujet, mais sans donner de date précise.

Le ministre français des Finances, Michel Sapin, a estimé mardi qu'une enquête était nécessaire "au niveau européen". Pour "rassurer" les citoyens, il paraît "nécessaire" de mener également des contrôles sur les autres constructeurs européens, a préconisé le ministre.

Les autorités américaines ont révélé vendredi que 482.000 véhicules de marque Volkswagen et Audi, construits entre 2009 et 2015 et vendus aux Etats-Unis, avaient été équipés d'un logiciel capable de détecter automatiquement les tests de mesure antipollution pour en fausser les résultats.

© 2015AFP