Tricherie VW: l'UE attend un compte-rendu des faits

L'Union européenne est dans l'attente des résultats des investigations des Etats membres dans l'affaire des moteurs truqués de Volkswagen, espérant pouvoir prendre des décisions "au plus tard fin novembre", a indiqué jeudi la commissaire en charge des Marchés intérieurs et de l'Energie.

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"Nous devons tout d'abord établir les faits (...) La Commission est prête à mener la procédure, à faciliter une action coordonnée. J'espère revenir vers vous au plus tard pour le prochain Conseil (ministériel) +Compétitivité+", qui se tiendra fin novembre, a déclaré devant la presse Elzbieta Bienkowska, à l'issue d'une réunion des ministres européens de l'Economie à Luxembourg.

Discuté pour la première fois au niveau des ministres, le dossier Volkswagen a été abordé de manière informelle au cours du déjeuner.

"La solidarité des différents Etats membres avec l'Allemagne était exemplaire", a rapporté le ministre luxembourgeois Etienne Schneider.

L'exécutif européen, qui est en charge de définir les seuils d'émission et les procédures de tests mais pas des contrôles en eux-mêmes, souhaite agir "aussi vite que possible", mais veut respecter certaines étapes.

Une fois toutes les données récupérées au terme des investigations des Etats membres et de Volkswagen, la Commission se dit prête à "prendre des mesures fortes et efficaces".

"Nous le devons à nos consommateurs, et les constructeurs automobiles européens en ont besoin aussi", a assuré Mme Bienkowska.

Les autres étapes du processus destiné à "regagner la confiance des consommateurs et la crédibilité des constructeurs" consistent d'une part à finaliser les points techniques des tests en condition réelle de conduite qui doivent entrer en vigueur début 2016, et d'autre part à se pencher sur une éventuelle réforme des autorités de certification.

Actuellement, un véhicule certifié dans un Etat membre est autorisé sur tout le territoire de l'UE.

"Je n'ai pas encore beaucoup de détails. Mais le travail a commencé dès la semaine dernière", a précisé la commissaire.

Ce jeudi également, plusieurs élus écologistes français et espagnols ont lancé une pétition, dont les eurodéputés José Bové et Eva Joly, pour demander une enquête européenne sur le sujet.

© 2015AFP