Les élus EELV, rejoints par les administrateurs du Front de gauche, vont présenter un voeu pour "des tests aléatoires et neutres sur les bus achetés pour vérifier qu'il n'y a pas d'écart entre les spécifications annoncées et la réalité, dans la foulée du scandale Volkswagen", a expliqué mardi Pierre Serne, vice-président (EELV) en charge des transports et vice-président du Stif.
Selon le texte du voeu dont l'AFP a eu copie, les élus rappellent que les opérateurs ont commandé des bus et autocars dans des catalogues où "figurent du matériel roulant de marques Scania et MAN dont l'actionnaire de référence est le groupe VOLKSWAGEN AG" qui a reconnu avoir installé des logiciels faussant les contrôles d'émission de polluants sur des voitures diesel aux Etats-unis.
Ce scandale a fait naître des "soupçons" et "fait peser sur les autres constructeurs une légitime incertitude sur les performances réelles des bus financés par le Stif", estiment-ils.
Or, le Stif "a financé des achats de bus diesel et hybrides en se fondant sur un cahier des charges contenant des données techniques à respecter par les industriels ainsi que des performances de rejet de CO2/km", soulignent les administrateurs.
Ils "demandent donc qu'une expertise indépendante et neutre soit menée sur l'ensemble des bus achetés ces dernières années éventuellement par un sondage aléatoire et en conditions d'utilisation réelle".
Ce voeu sera présenté alors qu'un rapport doit être adopté, portant sur le renouvellement des bus, et l'expérimentation de bus électriques dont l'objet est "l'acquisition de bus hybrides et GNV (gaz naturel) pour le parc RATP, avec un programme ambitieux de réduction de 50% des rejets de particules fines à horizon 2016".
