Tricherie VW: les fournisseurs italiens s'inquiètent

Les retombées du scandale secouant le constructeur allemand Volkswagen inquiètent en Italie, où le patronat craint pour les fournisseurs et où la Banque d'Italie y voit un nouveau "facteur d'incertitude" pour l'économie européenne.

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Le président du mouvement patronal Confindustria, Giorgio Squinzi, s'est déclaré vendredi "préoccupé" à ce sujet et prévoit d'en référer mercredi lors d'une audition au Parlement italien devant les commissions en charge de l'industrie, de l'environnement et des transports.

"Il est certain que le problème Volkswagen va avoir un impact sur le système manufacturier italien étant donné que nous avons beaucoup d'entreprises qui sont des fournisseurs, tant de Volkswagen elle-même que de l'industrie automobile allemande en général", a-t-il dit, cité par les agences italiennes.

"Le président du BDI (Fédération des industries allemandes), Ulrich Grillo, m'a paru relativement optimiste sur le fait que Volkswagen ait les capacités internes de surmonter cette situation qui est, quoiqu'il arrive, un épisode isolé", a-t-il toutefois ajouté.

La Banque d'Italie, de son côté, a souligné, dans son bulletin d'octobre paru vendredi, que l'affaire Volkswagen constitue "un nouvel élément d'incertitude pour les économies européennes", aux répercussions "encore difficiles à évaluer".

Les retombées "dépendront de l'éventuel impact sur le secteur automobile et de ceux qui en dépendent, des secteurs qui ont contribué de manière notable à la reprise cyclique dans la zone euro", souligne la banque centrale.

En Italie, le secteur automobile a contribué à hauteur de 1,5 point de pourcentage à la croissance de la production industrielle depuis 2013, selon le rapport.

En 2014, Volkswagen a acquis pour 1,5 milliard d'euros de composants produits par des entreprises italiennes (soit 7,7% des exportations de la filière), précise encore la Banque d'Italie, se référant à des chiffres de la fédération nationale de ce secteur (ANFIA).

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