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"La conférence des présidents (composée du président du Parlement et des chefs de groupes parlementaires) a pris note mercredi du fait que le nombre requis de signatures de députés était atteint (au moins un quart des membres) et a décidé de présenter la requête (de création d'une commission d'enquête, ndlr) en plénière jeudi", a indiqué un porte-parole du Parlement.
"La mise en place d'une commission d'enquête parlementaire, c'est-à-dire d'une enquête indépendante et transparente du Parlement européen suite au scandale Volkswagen, est une grande nouvelle", s'est réjouie dans un communiqué la députée Karima Delli, du groupe Les Verts-Alliance libre européenne.
"Elle répond aux attentes des citoyens et consommateurs qui ont été trompés et qui réclament des comptes sur cette tricherie avérée", estime-t-elle.
L'eurodéputée Françoise Grossetête, vice-présidente du groupe du Parti Populaire Européen (PPE, droite) a, à l'inverse, souligné que "ce n'est pas en créant de nouvelles commissions qu'on résoudra le problème".
Elle juge plus important de "construire un cadre légal pour rendre les voitures européennes plus propres à l'avenir".
Des députés écologistes français, élus à l'Assemblée nationale ou au Parlement européen, avaient lancé une pétition en ligne demandant la mise en place d'une commission d'enquête européenne sur les fraudes aux tests anti-pollution des véhicules.
Volkswagen a avoué il y a trois mois avoir équipé les moteurs diesel de 11 millions de voitures dans le monde d'un logiciel permettant de fausser les résultats des tests antipollution, un scandale qui a jeté le constructeur dans la crise et n'en finit pas de rebondir depuis.
Mercredi, l'Office européen de lutte antifraude (Olaf) a confirmé avoir ouvert une enquête sur Volkswagen, qui porte sur l'utilisation potentiellement frauduleuse de crédits accordés par la Banque européenne d'investissement (BEI) au constructeur ces 25 dernières années.