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Cette action judiciaire intentée devant un tribunal de l'Illinois (nord) est présentée par les avocats comme la première du genre initiée depuis le début de l'affaire en septembre dernier, même si d'autres concessionnaires se sont déjà associés à une plainte collective déposée en Californie.
Les trois concessionnaires, qui ont formé un recours collectif, accusent VW d'avoir "intentionnellement abusé ses concessionnaires en installant les +soi-disant logiciels trompeurs+ dans ses voitures diesel", selon un communiqué.
Ils reprochent au groupe automobile de les avoir convaincus de dédier des emplacements pour écouler des véhicules "propres" alors qu'ils enfreignaient les lois environnementales américaines.
Les plaignants réclament des dédommagements d'un montant non précisé pour couvrir leurs pertes liées à la dépréciation des véhicules affectés et des voitures Volkswagen dans leur ensemble.
Le groupe allemand a décidé de suspendre la vente des modèles impliqués dans le scandale mais n'a pas procédé pour l'instant au rappel des quelque 600.000 automobiles touchées aux Etats-Unis. Ses ventes américaines n'ont cessé de plonger depuis la révélation du scandale, surnommé "dieselgate".
Contacté par l'AFP, Volkswagen n'a pas donné suite dans l'immédiat.
Les trois concessionnaires reprochent par ailleurs à VW d'avoir mis en place un "système de prix illégal" favorisant certains concessionnaires au détriment des autres, selon leur représentant, le cabinet d'avocats Hagens Berman.
Les concessionnaires de Volkswagen font entendre depuis peu leur mécontentement vis-à-vis de la gestion du scandale.
Ils n'ont pas particulièrement apprécié le départ inattendu début mars du patron du groupe aux Etats-Unis, Michael Horn, qui était en première ligne dans les discussions avec les régulateurs américains.
Une rencontre le week-end dernier à Las Vegas avec des dirigeants du constructeur et des promesses d'aides et de compensations ne semblent pas avoir apaisé leurs frustrations.
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