Tricherie VW: Bruxelles réclame la transparence

L'affaire des véhicules Volkswagen équipés d'un logiciel fraudeur doit faire l'objet d'explications et d'une enquête complètes afin de "restaurer la confiance dans l'industrie automobile européenne", a estimé mardi la Commission européenne à l'issue d'une rencontre avec des responsables du groupe allemand, au coeur d'un scandale sans précédent.

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"Je viens de rencontrer des représentants de Volkswagen. La situation actuelle doit être entièrement expliquée et examinée", a déclaré dans un tweet la commissaire au Marché intérieur et à l'Industrie, Elzbieta Bienkowska, après avoir rencontré en début de soirée à Bruxelles des responsables de la société allemande, dont Herbert Diess, patron de la marque Volkswagen.

La Commission et les représentants de Volkswagen "sont convenus que la restauration de la confiance dans l'industrie automobile européenne est d'une importance primordiale", a précisé dans un communiqué une porte-parole de la Commission.

"Cette réunion n'avait pas pour objectif de tirer des conclusions mais d'établir des faits: combien de véhicules ont été touchés, depuis quand, et dans quels pays", a commenté la porte-parole de la Commission, sans préciser si les représentants du groupe allemand avaient avancé de nouveaux chiffres.

La porte-parole a souligné que la commissaire avait également insisté, pendant la réunion, sur "l'importance des tests d'émissions en condition réelle, qui vont entrer en vigueur en janvier 2016".

L'exécutif européen compte sur le "soutien entier des Etats membres et de l'industrie automobile" pour mettre en oeuvre ces tests "bien plus sévères" et qui "minimiseront les risques que les résultats soient manipulés dans le futur", a-t-elle poursuivi.

Le groupe allemand, embourbé dans un scandale planétaire, a dévoilé mardi un plan d'action de grande envergure pour rappeler les millions de voitures équipées du logiciel fraudeur.

Onze millions de véhicules à travers le monde auraient été équipés de ce logiciel qui permet de fausser les résultats des tests antipollution.

La tricherie, qui a d'abord été révélée aux Etats-Unis, concerne notamment 2,1 millions de véhicules Audi, 700.000 Seat et 1,2 millions de Skoda.

siu/abk

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