Tricherie VW: accord imminent sur un "pacte d'avenir"

La direction et le comité d'entreprise de Volkswagen comptent parvenir "dans les prochaines semaines" à un "pacte d'avenir" pour la marque automobile allemande mais tous les détails ne sont pas encore réglés, selon un document obtenu mercredi par l'AFP.

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Cet accord fait l'objet de négociations depuis des mois en Allemagne et vise à redresser la marque historique du groupe Volkswagen, à la peine même avant l'éclatement du scandale des moteurs diesel truqués à l'automne 2015.

"Volkswagen doit se réinventer pour rester compétitif dans la durée", écrit le groupe de Wolfsburg (nord) dans ce mémo distribué mercredi aux salariés, ajoutant que le dieselgate accentue encore la pression pour agir. Il évoque une finalisation du pacte "dans les prochaines semaines".

La direction veut accroître la rentabilité et l'efficacité de ses usines Volkswagen en Allemagne. Les représentants du personnel demandent des garanties pour l'avenir des sites concernés.

Une assemblée générale extraordinaire doit avoir lieu jeudi matin à Wolsburg, siège du groupe.

"Nous avons fait un grand pas en avant conjointement à la direction ces dernières semaines mais nous ne sommes pas encore arrivés au but", indique Bernd Osterloh, chef du comité d'entreprise cité dans le document, tout en affirmant que les salariés sont disposés à apporter leur pierre à l'édifice.

Selon un article de Manager Magazin diffusé le même jour, un accord entre personnel et direction prévoit que la marque Volkswagen économisera 5 à 6 milliards d'euros d'ici 2025. Une information fermement démentie par l'instance représentant les salariés.

"Les discussions jusqu'ici constructives (avec la direction, ndlr) ne sont pas terminées et vont se poursuivre demain", a ainsi souligné Gunnar Killian, secrétaire général du comité d'entreprise, dans une réponse écrite à l'AFP.

"Le pacte d'avenir peut encore échouer", a-t-il averti, évoquant son souhait de voir le constructeur investir dans la production de batteries pour voitures électriques afin de sécuriser des sites en Allemagne.

La direction semble exclure des licenciements secs mais souhaite supprimer des postes et proposer à certains salariés de changer de métier.

"Aucun salarié ne doit redouter une perte de son emploi, mais il est possible qu'il doive à l'avenir exercer d'autres fonctions", a indiqué dans le mémo destiné aux salariés Martin Rosik, directeur du personnel de la marque Volkswagen.

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