Toyota veut "éviter à tout prix" un Brexit sans accord

Le patron de Toyota, Akio Toyoda, qui dirige l'Association des constructeurs automobiles du Japon (Jama), a appelé vendredi le Royaume-Uni et l'Union européenne à éviter "à tout prix" un Brexit sans accord.

Mercredi soir, les 27 dirigeants de l'UE avaient acté l'absence de percée dans les négociations sur le Brexit et la Première ministre britannique, Theresa May, n'a pas exclu jeudi une prolongation de la période de transition après le Brexit en mars 2019, afin d'avoir un peu plus de temps pour parvenir à un accord commercial avec l'UE.

"Les craintes de voir +un retrait sans accord+ devenir une réalité se renforcent", a écrit M. Toyoda sur le site internet de la Jama.

"Nous espérons que le Royaume-Uni et les gouvernements de l'UE continueront de faire tout leur possible pour parvenir à une entente satisfaisante et qu'un +retrait sans accord+ sera évité à tout prix", a-t-il ajouté.

Il affirme, dans un communiqué, que l'absence d'accord aurait des conséquences dévastatrices pour le secteur automobile, avec suspensions de la production, recul du chiffre d'affaires et hausse des prix des véhicules en raison d'une croissance des coûts de production et de logistique.

M. Toyoda précise que les constructeurs automobiles japonais emploient 170.000 personnes à travers l'Union européenne, dont le Royaume-Uni, et a averti que les constructeurs avaient besoin d'un "environnement commercial intact entre le Royaume-Uni et l'Union européenne".

Il a par ailleurs appelé à "des réponses flexibles" après le retrait du Royaume-Uni afin d'assurer un fonctionnement normal des entreprises pendant la période de transition.

Le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, a prévenu vendredi que la question de la frontière entre l'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord pouvait faire échouer les négociations concernant l'accord sur le Brexit.

"Ma conviction est qu'il faut un accord. Je ne suis pas encore sûr que nous l'obtiendrons. Il est difficile, mais possible", a assuré M. Barnier sur France Inter, précisant que les deux parties étaient "à 90% d'accord".

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