Toyota Valenciennes à l'arrêt (+vidéo)

Malgré une forte demande, la fabrication de la Yaris s'arrête ce mardi. En cause, l'arrêt de l'importation de pièces détachées en provenance du Royaume-Uni.

Mauvaise nouvelle pour les 4 000 employés travaillant en trois-huit pour le constructeur automobile de Toyota à Onnaing, près de Valenciennes (Nord). Ils vont se retrouver au chômage technique, au moins jusqu'au 28 décembre. « Nous avons été prévenus par texto par la direction », indique Antoine, un employé, au micro de RTL. L'usine devait initialement fermer jeudi matin, après l'équipe de nuit, pour les fêtes. C'est l'une des conséquences de la suspension pendant quarante-huit heures de tous les déplacements de personnes en provenance du sol britannique, « y compris liés aux transports de marchandises, par voie routière, aérienne, maritime ou ferroviaire », après l'apparition d'une nouvelle variante du coronavirus au Royaume-Uni.

« Au vu des pénuries de pièces attendues dues aux retards de transport et à la nature incertaine de la durée de fermeture des frontières pour les activités logistiques, Toyota Motor Europe, siège européen de Toyota, a décidé de procéder à un arrêt contrôlé de ses activités de production pour son site français (Toyota Motor Manufacturing France) et ses deux sites anglais (Toyota Motor Manufacturing UK) », a indiqué lundi à l'AFP par mail la direction de la communication de l'usine française d'Onnaing, près de Valenciennes. Or Valenciennes, qui importe plusieurs pièces détachées du Royaume-Uni, n'est plus approvisionné à partir de ce mardi matin. « Le site, qui possède environ 7 heures de stock, pourra produire jusqu'à la fin de l'équipe du matin, soit 13 h 30. Les équipes de mardi après-midi et de nuit seront donc annulées, ainsi que les trois équipes prévues le mercredi 23 décembre », a ajouté le groupe japonais.

 

« Les stocks sont sur les routes dans les camions »

« Avant, les stocks étaient dans les entrepôts ; maintenant, les stocks sont sur les routes dans les camions », a regretté Éric Pecqueur, délégué CGT. « C'est le principe des flux tendus. » « Les routiers ne peuvent pas venir, ils sont bloqués là-bas », a rappelé Thomas Mercier, délégué syndical CFDT, après la tenue d'un CSE extraordinaire lundi. Selon lui, cette décision pourrait aussi avoir des conséquences pour l'usine de Pologne, qui fabrique les moteurs de la Yaris. La production pourrait redémarrer le lundi 28 décembre après-midi, « si la situation évolue », selon la direction.

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