Toyota, Denso et Aisin Seiki créent une JV pour le véhicule autonome

Le géant automobile Toyota et deux importants équipementiers japonais, Denso et Aisin Seiki, ont annoncé vendredi leur intention de créer une co-entreprise pour accélérer leurs efforts de recherche dans la voiture autonome.

"Ensemble, TMC (Toyota Motor Corporation), Aisin et Denso prévoient d'investir plus de 300 milliards de yens (environ 2,3 milliards d'euros)" dans une société commune baptisée Toyota Research Institute Advanced Development (TRI-AD), indiquent-ils dans un communiqué.

L'accord de partenariat, qui doit encore se traduire prochainement par un contrat en bonne et due forme entre les trois acteurs japonais, prévoit le développement de logiciels pour la conduite autonome, précisent-ils.

Toyota détiendra 90% de la future co-entreprise, tandis que Denso et Aisin (dont Toyota possède plus de 20% du capital), en détiendront chacun 5%.

Les constructeurs automobiles du monde entier s'intéressent de plus en plus aux voitures connectées et autonomes, et un des enjeux est de parvenir à développer des compétences nouvelles dans la programmation informatique et la gestion de données.

Toyota, qui s'inquiète de la concurrence des groupes de la Silicon Valley, a déjà commencé à investir massivement dans ces technologies. Il avait lancé en 2016 aux Etats-Unis le Toyota Research Institute (TRI) pour explorer les champs de l'intelligence artificielle et de la robotique.

Il s'est aussi associé l'an dernier avec plusieurs groupes de télécoms (son compatriote NTT Docomo, le suédois Ericsson ou l'américain Intel) pour développer des infrastructures numériques capables de gérer le volume colossal de données échangées par les voitures autonomes.

La mission de TRI-AD est "d'accélérer le développement de logiciels d'une manière plus efficace et innovante, en augmentant les compétences du groupe Toyota grâce au recrutement d'ingénieurs logiciel de niveau mondial", a insisté James Kuffner, futur président de la co-entreprise, actuellement directeur technologique du Tokyo Research Institute.

TRI-AD, dont la langue de travail sera l'anglais, prévoit d'employer environ 1.000 personnes, dont une partie issues des trois partenaires, selon le communiqué.

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