Tesla : une seconde plainte pour harcèlement sexuel

Une employée du constructeur de véhicules électriques Tesla a poursuivi l'entreprise ainsi que son supérieur hiérarchique pour harcèlement sexuel, moins d'un mois après une plainte similaire d'une autre salariée.

Dans un document judiciaire déposé mercredi auprès d'un tribunal californien, Erica Cloud, qui travaille sur la chaîne de montage du fabricant automobile depuis janvier 2020, dit avoir été victime de comportements inappropriés de la part de son responsable, Robert Bongato.

Selon la plaignante, ce dernier lui aurait fait, dès février 2020, des commentaires sur son apparence physique, lui aurait envoyé des baisers, l'aurait enlacée et massée sans son consentement et lui aurait fait une proposition de mariage.

Il aurait également fait des remarques déplacées à l'employée sur ses origines et se serait vanté devant elle de la taille de son pénis.

Mme Cloud a alerté le département des ressources humaines de Tesla à l'été 2020, mais dit être victime de représailles de la part de responsables bien qu'elle ne travaille désormais plus avec M. Bongato.

"De manière quotidienne ou quasi quotidienne, la plaignante est observée de très près et intimidée, ce qui n'était pas le cas avant sa plainte contre M. Bongato et ce qui ne se produit pas avec les autres employés", peut-on lire dans le document judiciaire.

"Il arrive par exemple que la plaignante soit renvoyée chez elle ou qu'on lui dise qu'elle ne peut pas travailler pour des raisons arbitraires."

Mi-novembre, une autre salariée du groupe, Jessica Barraza avait déposé plainte auprès du même tribunal, estimant travailler dans un environnement hostile pour les femmes.

Quelques semaines plus tôt, un jury californien avait condamné Tesla à verser 137 millions de dollars de dommages et intérêts à un ex-employé noir pour avoir fermé les yeux sur le racisme qu'il subissait dans une des usines du groupe.

Contacté par l'AFP, l'entreprise n'a pas répondu dans l'immédiat.

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