Le patron local Naseem Akbarzada s'est dit "fier de ce lancement officiel dans le royaume (...) tourné vers un avenir plus propre, plus intelligent, mieux connecté et correspondant au plan saoudien Vision 2030", le programme de réformes du prince héritier Mohammed ben Salmane.
Il a vanté l'ouverture "à Ryad, Jeddah et Dammam de trois sites équipés de superchargeurs en service dès demain".
Cette inauguration intervient alors que les ventes de Tesla ont plongé depuis le début de l'année, alimentée par la fronde de certains clients dans le monde contre Elon Musk, qui s'est allié avec le président américain Donald Trump, et par un manque de nouveaux modèles.
L'Arabie saoudite, alliée historique des Etats-Unis dans le Golfe, entretient des liens étroits avec le président Donald Trump, qui, durant son premier mandat (2017-2021), avait consolidé sa relation avec le prince Salman.
Le souverain avait promis d'injecter 600 milliards de dollars dans le commerce et les investissements aux Etats-Unis.
Mais la demande de véhicules électriques reste modeste chez le plus grand exportateur de pétrole au monde, où l'essence est bon marché. Le litre d'essence coûte 2,33 rials le litre (0,57 euro).
Mohammed Al-Qahtani, un économiste saoudien, a réclamé davantage d'investissements.
"Nous ne voulons pas seulement un showroom, nous voulons une usine", a-t-il affirmé. "Nous voulons participer au processus de production, pas seulement à la consommation".
Le manque d'infrastructures de recharge et l'étendue du pays font que de nombreux conducteurs saoudiens pourraient juger les véhicules électriques adaptés aux trajets courts, plutôt que d'y voir une véritable alternative aux véhicules thermiques.
Selon la plateforme Statista, l'Arabie saoudite ne compte que 101 stations de recharge, contre 261 dans les Emirats arabes unis voisins, un pays moins étendu.
Le représentant saoudien de Tesla a promis 21 stations de recharge supplémentaires et les premières livraisons de voitures cet été.
Bien que modeste, le marché des véhicules électriques en Arabie saoudite a triplé l'an dernier pour atteindre quelque 800 véhicules, d'après l'agence économique Al-Iqtisadiyah.
Les autorités saoudiennes cherchent activement à diversifier leur économie fortement dépendante des exportations de pétrole et visent à installer 5.000 bornes de recharge d'ici 2030.
Le fonds souverain saoudien (PIF) détient 60 % du constructeur de véhicules électriques de luxe Lucid et a signé un accord avec le sud-coréen Hyundai pour établir dans le royaume une usine de production de véhicules électriques et à moteur thermique.
Et la marque saoudienne de véhicules électriques CEER, lancée en 2022, prévoit de commencer sa production en 2025.
Un véhicule de la marque Lucid, qui a ouvert une usine à Jeddah en 2023 après un investissement saoudien d'un milliard de dollars, est vendu 92.000 dollars.
En mai dernier, le constructeur chinois BYD a ouvert un showroom à Ryad, commercialisant des voitures électriques à des prix plus abordables.
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