"Il faut craindre que ceci soit début d'une évolution négative de mesures et contre-mesures, à la fin de laquelle il n'y a pas de gagnant", a déclaré un porte-parole du groupe dans une réaction transmise à l'AFP, estimant qu'une "escalade nuit aux deux côtés".
Les droits de douane supplémentaires de 25% sur les importations d'acier et de 10% sur celles d'aluminium en provenance de l'Union européenne ainsi que du Canada et du Mexique constituent une offensive inédite dans l'histoire économique mais aussi diplomatique récente.
De son côté, BMW, mastodonte des voitures haut-de-gamme, "l'accès sans barrières au marché est un facteur crucial non seulement pour le modèle économique du groupe, mais aussi pour la croissance et l'emploi dans l'ensemble de l'économie mondiale".
Le constructeur bavarois affirme n'avoir recours à l'importation que pour uniquement 30% de l'acier utilisé dans son usine aux Etats-Unis.
La fédération des constructeurs automobiles, VDA, juge le recours aux mesures protectionnistes "incompréhensible".
"Dans une économie mondialement connectée, des barrières douanières ne bénéficient à personne, même pas aux Etats-Unis", a déclaré le président de la VDA, Bernhard Mattes, appelant à trouver des "voies de coopération".
Au delà des tarifs sur l'acier et l'aluminium désormais en vigueur, Donald Trump a menacé fin mai d'imposer de nouvelles taxes douanières sur les importations de véhicules aux Etats-Unis.
En 2017, les véhicules représentaient avec près de 29 milliards d'euros et quelque 994.000 unités 25% des exportations allemandes vers les Etats-Unis.
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