Takata : Honda confirme une autre explosion mortelle

Le constructeur d'automobiles japonais Honda a confirmé mercredi que l'explosion d'un airbag du fabricant nippon Takata avait causé le décès du conducteur d'un de ses véhicules fin mars aux Etats-Unis, un 10e cas mortel dans ce pays.

"Lors d'une inspection aujourd'hui (...), Honda a confirmé que le gonfleur de l'airbag Takata du conducteur d'une Honda Civic de 2002 avait éclaté lors d'un accident survenu le 31 mars (2016) au Texas, entraînant la mort tragique de l'automobiliste", a expliqué le groupe dans un communiqué de sa filiale américaine.

La victime est une adolescente de 17 ans, selon des informations de presse.

"Honda a partagé avec l'agence américaine de sécurité routière - NHTSA - toutes les informations disponibles recueillies à ce jour sur l'historique du véhicule et continuera à coopérer avec la NHTSA tout au long du processus d'enquête sur cet accident", a assuré le constructeur.

Il s'agit du dixième accident mortel dû à un airbag Takata confirmé aux Etats-Unis à ce jour, sur un total établi pour le moment à 11 au niveau mondial. De nombreux autres cas d'explosions intempestives de gonfleur d'airbag Takata ont par ailleurs été recensés dans le monde.

S'en sont suivies des campagnes massives de rappels portant sur une cinquantaine de millions d'exemplaires dans le monde.

Depuis 2011, le véhicule impliqué dans cet accident a été inclus dans de multiples campagnes de rappel, selon Honda, qui indique que plusieurs avis ont été envoyés durant des années aux propriétaires successifs de ce véhicule, y compris le dernier en date.

Mais Honda, qui a longtemps été le premier client de Takata, précise que le véhicule n'a jamais été corrigé.

Le constructeur assure disposer d'un approvisionnement suffisant de gonfleurs de remplacement pour compléter les réparations nécessaires sur les véhicules faisant l'objet d'un rappel.

Le fabricant des airbags en cause, Takata, et les constructeurs ainsi que les autorités n'ont toujours pas élucidé la cause première des dysfonctionnements des gonfleurs, mais une combinaison de trois facteurs a été identifiée comme probablement responsable: un agent chimique incapable d'absorber l'humidité (un certain nitrate d'ammonium), des conditions climatiques extrêmes et une conception inadéquate.

Le 30 mars, le titre avait plongé de près de 20% à la Bourse de Tokyo, après des informations de l'agence Bloomberg News indiquant que l'équipementier japonais estimait à 2.700 milliards de yens (21 milliards d'euros) le coût des rappels d'airbags dans le pire scénario.

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