Takata dément l'imminence d'un dépôt de bilan

L'action Takata, qui avait dégringolé ces dernières séances à cause d'informations de presse faisant état un possible dépôt de bilan, rebondissait de 18% mercredi à la Bourse de Tokyo, après que le groupe a démenti envisager un tel scénario.

En début de matinée, le titre montait au plus haut autorisé ce jour, soit 519 yens (+18,22%).

"La compagnie ne prévoit pas d'opter pour un redressement judiciaire", a déclaré Takata dans un communiqué. Ce choix "rendrait difficile le maintien de la chaîne d'approvisionnement" et perturberait donc la fourniture des airbags de remplacement, juge l'équipementier, au coeur du plus important rappel de l'histoire automobile (quelque 100 millions d'unités concernées dans le monde).

Cela "compromettrait" nos obligations et "créerait un énorme fardeau pour l'ensemble des parties prenantes", en premier lieu les constructeurs, nombreux à être affectés par cette affaire, de General Motors à Toyota, en passant par BMW, Fiat Chrysler ou encore Nissan.

Takata, ébranlé depuis trois ans par un scandale de coussins de sécurité défectueux, s'apprête à boucler des discussions clés avec des investisseurs potentiels.

Selon plusieurs médias, les deux candidats prêts à voler à son secours ne veulent pas assumer le passif et souhaitent effacer les charges par un dépôt de bilan suivi d'un processus de redressement judiciaire.

Ne restent plus en lice pour sauver Takata que le suédois Autoliv d'un côté et de l'autre un consortium mené par l'américain Key Safety Systems (propriété d'un groupe chinois), accompagné du fonds Bain Capital et de la firme japonaise Daicel.

Ces articles de presse, publiés la semaine dernière, "ont causé de la confusion et sont extrêmement regrettables", a réagi Takata, dont l'action a perdu dans la foulée plus de la moitié de sa valeur en quelques jours.

Selon les autorités américaines qui lui ont infligé une amende d'un milliard de dollars, la firme nippone aurait, pendant plus d'une décennie, dissimulé l'existence d'un défaut majeur dans ses airbags, susceptibles d'exploser inopinément en projetant des fragments sur le conducteur ou le passager. Seize décès, dont 11 aux Etats-Unis, sont associés à ce problème.

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