Suzuki : la Bourse semble pardonner la faute avouée

L'action du constructeur d'automobiles japonais Suzuki reprenait près de 8% jeudi matin à la Bourse de Tokyo, après avoir dévissé de près de 10% mercredi, du fait d'irrégularités de tests d'automobiles.

L'action s'affichait dans les premières minutes à 2.817,5 yens, en hausse de 204,5 yens (+7,83%).

Les dirigeants du groupe ont clarifié mercredi après la fermeture du marché l'ampleur du problème, ce qui semble avoir quelque peu rassuré les investisseurs qui s'étaient débarrassés en masse d'action Suzuki lorsqu'ont été publiées les premières informations de presse encore imprécises mais inquiétantes.

Suzuki a ensuite confirmé avoir mené des tests selon une méthode non homologuée pour mesurer les niveaux d'émission et la consommation de ses véhicules vendus au Japon, mais il a démenti avoir agi ainsi pour embellir les valeurs.

"Des irrégularités ont été trouvées", a reconnu le groupe dans un communiqué mais "l'enquête interne n'a pas conclu à une tricherie, telle que la manipulation de données", a-t-il assuré, tout en présentant ses "sincères excuses" à ses clients.

Contrairement à son compatriote Mitsubishi Motors, aux prises avec un scandale de fraude, les valeurs obtenues via cette méthode ne sont pas fausses, selon le groupe.

Les 16 modèles de voitures Suzuki commercialisés au Japon sont concernés depuis 2010, soit un total de 2,1 millions d'unités, a détaillé le patron de Suzuki, Toshihiro Suzuki, lors d'une conférence de presse au ministère des Transports.

"Le problème ne s'applique pas aux produits vendus en dehors du Japon", a précisé le constructeur.

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