Suite à un scandale interne, l'UAW se réforme

Le puissant syndicat de l'automobile américain, UAW, qui est éclaboussé par un vaste scandale de corruption, a lancé mercredi une réforme de ses pratiques pour protéger l'organisation "de la corruption et de la malfaisance".

"En tant que président par intérim, je m'engage à mettre en place les mécanismes qui permettent de protéger notre syndicat, de regagner la confiance de nos adhérents et de nous assurer que les fautes qui ont été dévoilées récemment ne se reproduisent plus jamais", écrit Rory Gamble, qui a pris la place du président Gary Jones forcé de se mettre en retrait de l'organisation à cause du scandale.

"C'est pour cela que j'ordonne la mise en place immédiate de mesures qui vont bâtir les fondations pour assurer un avenir plus transparent et plus responsable pour notre syndicat", écrit encore M. Gamble aux quelque 400.000 adhérents du syndicat.

L'enquête menée par la police fédérale porte sur des pots-de-vin, mais a aussi révélé que des responsables du syndicat et de certains constructeurs ont volé de l'argent destiné à la formation des employés pour aller jouer au golf, s'acheter des cigares de luxe ou se payer d'excellents restaurants.

Les nouvelles mesures comprennent notamment la nomination d'un médiateur éthique chargé d'examiner toutes les questions liées à des plaintes ou des allégations de violations. Il pourra soumettre ces plaintes à un "responsable de l'éthique", qui sera indépendant et aura le pouvoir de mener des enquêtes.

Le syndicat compte aussi faire tout son possible pour récupérer les fonds qui seraient éventuellement détournés et établir "des contrôles monétaires sévères".

L'UAW va aussi mettre en place un "numéro d'urgence éthique" permettant de faire des signalements tout en gardant l'anonymat.

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