Steva : l'examen de l'offre de reprise repoussé

Le tribunal de commerce de Lyon a renvoyé mercredi au 19 juin l'examen de l'offre de reprise du seul repreneur en lice de l'emboutisseur Steva Limousin (Haute-Vienne), en redressement judiciaire depuis avril 2018.

Le report de la décision est lié à l'examen d'une clause suspensive du contrat de reprise concernant le financement d'un moyen de production, une presse d'emboutissage automatique d'une valeur de 1,5 million d'euros par le potentiel repreneur, la société F2J Renan Chaumont, fabricant de moteurs et de turbines présidé par Jérôme Rubinstein, qui présidait Fonderie du Poitou Fonte (FPF).

"Ce qui nous inquiète le plus, c'est l'état psychologique des salariés. Ils s'attendaient à savoir s'il y aurait une reprise aujourd'hui", a réagi le responsable syndical Force Ouvrière Bruno Grimaux de l'usine de Bessines-sur-Gartempe.

Parmi les 110 salariés du site Steva Limousin, cinq savent déjà qu'ils seront licenciés. "Nous allons demander à ce qu'ils soient payés et restent chez eux", a ajouté Bruno Grimaux. L'offre de reprise prévoit la conservation de 91 postes.

Spécialisé dans l'emboutissage, l'assemblage et la soudure à destination de l'industrie, Steva appartenait jusqu'en 2014 au même groupe (Altia) que l'ex-équipementier GM&S Industry -aujourd'hui La Souterraine Industrie, LSI - repris en septembre 2017 dans la Creuse au terme d'un conflit social dur, avec la perte de 156 emplois sur 276.

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