Stellantis: les syndicats italiens vont rencontrer Tavares

Carlos Tavares, directeur général du nouveau groupe Stellantis, issu du mariage des constructeurs PSA et Fiat Chrysler, s'entretiendra mercredi avec les syndicats du secteur automobile italien, inquiets de l'impact de la fusion sur l'emploi, a-t-on appris lundi de sources syndicales.

"C'est un premier signal important d'attention envers les travailleurs italiens et leurs représentants syndicaux", a jugé dans un communiqué Roberto Benaglia, secrétaire général du syndicat Fim-Cisl. Il faut "garantir et développer l'emploi" dans les usines italiennes, a-t-il insisté.

La tenue de la réunion, prévue mercredi à 12H45 en visioconférence, a été confirmée de source proche du dossier.

PSA et Fiat-Chrysler ont estimé que les synergies permettraient d'économiser à terme jusqu'à 5 milliards d'euros par an, dans les coûts de fabrication comme dans la recherche.

Si les syndicats italiens ont plutôt bien accueilli la fusion, ils réclament des garanties pour l'emploi et un rôle plus fort de l'Etat.

La réunion avec Carlos Tavares "est une décision importante car elle valorise le rôle des salariés de FCA en Italie", a estimé Francesca Re David, secrétaire générale de Fiom-Cgil.

Cet influent syndicat avait appelé début janvier le gouvernement italien à prendre une part dans le capital de Stellantis, un scénario qui n'a pas été écarté par Rome.

"Une éventuelle présence de l'État dans le capital social du nouveau groupe, similaire à celle du gouvernement français, ne peut et ne doit pas être un tabou", selon le vice-ministre italien de l'Economie Antonio Misiani.

L'État français est présent au capital de Stellantis à hauteur de 6,2%.

Carlos Tavares doit dévoiler mardi lors d'une première conférence de presse sa vision pour le groupe de 400.000 salariés, qui faisait lundi ses premiers pas aux Bourses de Milan et de Paris.

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