Stellantis : jusqu'à 1.400 € de plus à ses salariés

Le constructeur automobile Stellantis, fusion de PSA et Fiat-Chrysler, va verser jusqu'à 1.400 euros supplémentaires en octobre à une majorité de ses salariés français pour faire face à l'inflation, mais n'augmentera pas les salaires, a-t-il indiqué mardi à l'AFP, à l'issue d'une dernière réunion avec les syndicats.

Le groupe, qui enregistre d'excellents résultats financiers, va verser 1.000 euros de "prime de partage de la valeur" à ses salariés gagnant jusqu'à deux fois le Smic, soit 60% des effectifs, intérimaires compris. Ceux touchant plus de deux fois le Smic recevront 500 euros.

Tous les salariés auront aussi la possibilité de monétiser jusqu'à 3 jours de RTT, soit 400 euros en moyenne pour un ouvrier et 600 euros pour un cadre.

"Les propositions faites par la direction et partagées avec les partenaires sociaux permettent de faire progresser le pouvoir d'achat de nos salariés au-dessus de l'inflation", a souligné Bruno Bertin, directeur des ressources humaines de Stellantis en France.

Les débrayages s'étaient multipliés ces derniers jours dans les usines (ex-PSA) du groupe à Hordain, Douvrin, Trémery ou Valenciennes, pour demander des mesures améliorant le pouvoir d'achat, alors que le salaire du directeur général du groupe, Carlos Tavares, avait "choqué" jusqu'à Emmanuel Macron.

FO demandait "une prime exceptionnelle conséquente", tandis que la CGT réclamait une augmentation générale de 400 euros par mois ainsi qu'une prime de pouvoir d'achat de 6.000 euros.

Au-delà des questions salariales, le sujet des conditions de travail a aussi alimenté la colère des salariés, avec des jours chômés décidés à la dernière minute en raison de problèmes d'approvisionnement.

La direction de Stellantis a également proposé mardi aux organisations syndicales un accord sur le déblocage anticipé de l'intéressement et de la participation, ainsi que des négociations annuelles obligatoires (NAO) qui débuteraient dès le mois de décembre 2022 pour l'année suivante.

En février, les NAO 2022 avaient débouché sur une enveloppe globale d'augmentation de salaire de 3,2%.

Les syndicats avaient tous refusé de signer cet accord, jugeant le geste insuffisant au vu des résultats records de l'entreprise, et malgré l'octroi d'une prime d'intéressement de 4.300 euros en moyenne.

Les sommes totales versées en 2022 au titre du soutien au pouvoir d'achat représentent jusqu'à 1.965 euros par salarié en France, a souligné Stellantis.

Renault a proposé de son côté 500 euros de prime, ainsi que la possibilité de monétiser trois jours de RTT avec une majoration de 25% et d'autres mesures qui permettent de faire monter l'ensemble des mesures à plus de 1.000 euros pour une majorité d'employés.

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