Stellantis Italie : une prime de performance de 1400€ pour ses salariés

Le constructeur automobile Stellantis a annoncé jeudi vouloir verser en février à ses salariés en Italie une prime d'environ 1.400 euros en moyenne, dans le cadre de sa politique de participation aux performances.

Les résultats en matière de productivité "de la plupart des usines italiennes ont été confirmés", indique Stellantis Italia dans un communiqué, décernant une note spéciale aux entités de Pomigliano (sud) et Verrone (nord), qui "ont atteint l'excellence pour la septième année consécutive".

Le fabricant italien de voitures de luxe Ferrari avait annoncé mercredi verser à ses 5.000 salariés une prime allant jusqu'à 12.000 euros brut, après avoir publié des résultats record pour 2021. C'est la première fois que la prime annuelle de Ferrari dépasse les 10.000 euros.

Quant à Stellantis, la politique de rémunération en Italie, introduite en 2015 et confirmée en 2019, avant la fusion entre Fiat Chrysler (FCA) et Peugeot-Citroën (PSA) en 2021, "prévoit que tous participent directement aux résultats du groupe en matière de productivité et de qualité".

Les employés de Stellantis en Italie recevront une prime de 6% du salaire de référence annuel, ce qui correspond à environ 1.400 euros brut. Le groupe compte quelque 50.000 salariés en Italie.

Stellantis a annoncé vendredi le remboursement anticipé d'un prêt de 6,3 milliards d'euros garanti par l'État italien et accordé en juin 2020 à FCA, fragilisé à l'époque par l'impact de la pandémie de coronavirus.

Dans le cadre de cet accord conclu avec l'État italien, FCA avait notamment dû s'engager à ne pas délocaliser ou supprimer des emplois avant 2023.

Le directeur général de Stellantis Carlos Tavares a épinglé à plusieurs reprises le coût de production des usines en Italie.

"Il y a un an, j'ai constaté qu'en Italie le coût de production d'une automobile était significativement supérieur, parfois le double, de celui d'usines d'autres pays européens malgré un coût du travail plus faible", a-t-il déclaré en janvier dans une interview à quatre quotidiens européens, dont Les Échos.

"C'est lié à l'organisation de la production qui doit être améliorée", a-t-il assuré, fustigeant en outre les "prix démesurés de l'énergie" en Italie.

"Il faut un certain temps pour que les choses soient mises en oeuvre : on en reparlera à la fin de 2022. Toute brutalité aurait été inappropriée et il faut d'abord analyser pour comprendre", a-t-il nuancé.

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