Cette première notation est la plus basse des solvabilités moyennes dans la graduation de l'agence, un cran au-dessus des valeurs spéculatives.
"La stratégie axée sur les coûts de Peugeot SA (PSA) a permis de dégager de solides marges d'exploitation (pour) Peugeot, Citroën, DS (PCD) et Opel-Vauxhall (OV) en 2018", a constaté l'agence.
"La combinaison d'effets positifs sur les volumes, les prix et l'offre, associée à une maîtrise étroite des coûts, a permis une marge opérationnelle de 8,5% chez PCD et de 5% chez OV en 2018. Cela se compare à une moyenne d'environ 6% à 7% pour les autres gros constructeurs" automobiles.
"Nous prévoyons que la marge brute d'exploitation (Ebitda) --charges de restructuration comprises-- du groupe dépassera 8% en 2018-2020, malgré un environnement plus difficile pour le secteur automobile en Europe et en Chine, qui représentaient ensemble un peu moins de 90% des unités vendues dans le monde entier entre janvier et octobre 2018" par le groupe, a-t-elle relevé.
La note "BBB-" reflète la "structure de coûts allégée" et le "modèle opérationnel flexible" de PSA, qui devraient permettre au groupe français de résister à la faible croissance attendue" en Europe ces deux prochaines années, a souligné S&P Global Ratings (anciennement Standard & Poor's).
"Sur son principal marché, l'Europe, PSA est parvenu à augmenter sa part de marché de 15% en décembre 2017 à 17,1% en octobre 2018, au détriment de ses concurrents Fiat Chrysler Automobiles (FCA) et Renault, ce qui, à notre avis, témoigne de l'attractivité des marques de voitures individuelles et véhicules utilitaires légers du groupe PSA", a salué S&P.
L'agence de notation considère aussi que le redressement d'Opel-Vauxhall, une filiale déficitaire rachetée en 2017 à General Motors, est désormais "largement accompli".
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