Solutrans: VUL et VI électriques dans la logistique urbaine

Alors que l’urbanisation se poursuit et s’intensifie (60% des humains résideront en villes à l’horizon 2030, autant dire demain), il convient de s’interroger sur les mutations de la logistique du dernier kilomètre, qui représente environ 20 % du trafic dans les villes, occupe 30 % de la voirie et se trouve être à l’origine de 25 % des émissions de gaz à effet de serre des motorisations thermiques. La livraison en hyper centre constitue ainsi un enjeu fondamental pour les professionnels...

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Les organisations professionnelles de transporteurs connaissent la problématique de la livraison en hyper centre, et avancent des propositions pour sa résolution. En tête, la FNTR, qui rappelle que 99 % des besoins quotidiens de la population sont transportés par la route.

Or, les flux de la logistique urbaine sont largement impactés par l’évolution de différents facteurs sociaux, sociétaux, consuméristes et économiques, sans compter la métamorphose des villes, qui rejettent de plus en plus les véhicules au bénéfice de la «mobilité douce».

En multipliant les interdictions de circulation aux plus de 3,5 ou 7,5 tonnes, les collectivités territoriales poussent à la fin des livraisons en poids-lourds dans les centres-villes. Quand on sait qu’une semi-remorque à trois essieux représente jusqu’à 34 utilitaires, on est en droit de se demander si on ne dégrade pas l’objectif initial de réduction des émissions… D’autre part, la vie des livreurs se complique chaque jour, en raison des nombreuses initiatives prises dans les grandes agglomérations, visant à limiter la présence des véhicules. A chacun de se débrouiller…

La FNTR demande également que l’on agisse sur les véhicules et les motorisations, en indexant le calendrier de sortie du diesel des collectivités territoriales sur le déploiement effectif d’un réseau d’avitaillement en GNV et d’une offre  constructeurs suffisante et variée en tonnage. 

Pour accompagner le renouvellement de la flotte actuellement en exploitation, il faut également penser à relever le niveau des aides et des incitations fiscales locales (montant, seuil d’éligibilité, etc.) pour l’achat de véhicules à faibles émissions,  ou encore à simplifier la réglementation relative à l’urbanisme logistique.

 

RENAULT, TOUTE LA GAMME UTILITAIRE SERA ÉLECTRIQUE

Dans un contexte de transformation sociétale très profonde, les constructeurs automobiles sont à la manoeuvre. Renault se place ainsi aux avant-postes pour le développement d’une gamme complète d’utilitaires électriques, une stratégie très 
ambitieuse présentée récemment. C’est Denis Le Vot, directeur Alliance de la division véhicules utilitaires Renault-Nissan qui le martèle avec force : « Le développement à venir des livraisons à domicile, alors que l’accès aux centres-villes se  restreint, va modifier les marchés. Je vous annonce aujourd’hui l’électrification de toute la gamme, hors pick-up, d’ici 2022 ».

D’autres développements sont en cours chez Renault, qui poursuit l’exploration de la mobilité de demain pour les professionnels. À la suite du concept-car EZ-PRO révélé fin 2018, incarnant une vision du futur de la livraison urbaine à l’horizon  2030, voici le EZ-FLEX. Le concept est présenté comme une expérimentation innovante pour appréhender au quotidien la livraison urbaine au moyen d’un petit utilitaire électrique aux dimensions contenues, pour se faufiler partout. Enfin, Renault élargit sa gamme de véhicules utilitaires électriques, aujourd’hui au nombre de quatre, après l’arrivée du Master Z.E. l’an dernier.