Les licenciements ont été jugés "dépourvus de cause réelle et sérieuse" et les prud'hommes ont "condamné la société à verser des dommages et intérêts" aux salariés licenciés, peut-on lire dans cette décision rendue vendredi.
"Ces indemnités s'élèvent à six mois de salaire minimum", a précisé l'avocat des salariés Me Philippe Brun, confirmant une information du Courrier Picard.
"Un licenciement économique ne peut reposer sur une cause réelle et sérieuse que s'il a été précédé d'une recherche effective de reclassement de l'intéressé" et "c'est à l'employeur qu'il incombe d'établir qu'il a satisfait à son obligation de reclassement", peut-on lire dans la décision.
En l'espèce, la société NLMK "ne produit aucun élément concernant les recherches de reclassement qui lui incombent".
La division Europe du groupe russe NLMK avait annoncé en janvier 2016 la fermeture de son usine de Beautor employant 209 personnes. Un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) avait été signé en avril. Ce site était spécialisé dans l'acier électrozingué destiné principalement au secteur automobile.
Pour Me Philippe Brun, cette décision est "logique" : "Nous invoquions pour dire que ce licenciement pour motif économique était infondé la violation d'obligation individuelle de reclassement" et selon le juge départiteur il n'est pas établi que "l'employeur ait recherché de manière personnalisée les possibilités de reclassement", a indiqué Me Brun.