Depuis le début de l'année, marquée par trois mois consécutifs de hausse, le nombre de morts reste en augmentation de 1,1%, soit onze tués de plus qu'à la même période de l'année 2018.
Celle-ci s'est conclue sur une baisse "historique" de la mortalité routière avec 3.488 personnes tuées, métropole et outremer confondus, selon un bilan définitif de la Sécurité routière également publié mercredi.
Hausse historique de la mortalité des cyclistes
La baisse d'avril "concerne exclusivement les automobilistes (-12%)", précise la Sécurité routière dans un communiqué, tandis que la mortalité routière des cyclistes, avec 22 décès, est "la plus forte enregistrée pour un mois d'avril depuis dix ans".
Les autres indicateurs sont en baisse avec un recul de 5,5% des accidents corporels (4.415, soit 259 accidents de moins) par rapport à avril 2018, tout comme le nombre de blessés, en baisse de 5,3% (5.572 personnes blessées, soit 312 de moins), selon l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR).
"Ces résultats encourageants doivent inciter chaque usager de la route à maintenir sa vigilance au cours des semaines et des mois à venir, particulièrement chargés en déplacements routiers", souligne la Sécurité routière, avant les longs week-ends de l'Ascension et de la Pentecôte.
La mortalité a en revanche augmenté sur les routes d'Outre-mer, avec 23 décès, soit 6 de plus qu'en avril 2018. Les autres indicateurs y sont aussi en hausse.
Ces chiffres interviennent alors que l'exécutif a ouvert la voie à des dérogations locales à l'abaissement de 90 km/h à 80 km/h de la limitation de vitesse sur 400.000 kilomètres de routes secondaires, entré en vigueur au 1er juillet dernier.
Si elle a permis de sauver 127 vies au deuxième semestre 2018, selon la Sécurité routière, cette mesure vivement contestée par des associations d'automobilistes et certains élus est considérée comme l'un des détonateurs de la crise des "gilets jaunes".
A partir de lundi, le projet de loi d'orientation des mobilités (LOM) sera examiné en première lecture à l'Assemblée nationale, avec un amendement permettant aux présidents de conseils départementaux de relever la vitesse maximale autorisée à 90 km/h sur certains axes qu'ils gèrent.