Schaeffler reporte son entrée en Bourse

Le groupe industriel allemand Schaeffler, principal actionnaire de l'équipementier automobile Continental, a annoncé vendredi le report à une date encore inconnue de son entrée en Bourse initialement prévue lundi, victime lui aussi des turbulences provoquées par le scandale Volkswagen.

A l'issue de nombreuses discussions avec les investisseurs au cours des derniers jours, "Schaeffler confirme son intention d'entrer en Bourse", a-t-il annoncé dans un très court communiqué.

Mais le groupe, qui devait définir cette semaine une fourchette de prix pour procéder à cette opération, a décidé de repousser cette étape à lundi, date à laquelle il promet de dévoiler les nouvelles conditions de son entrée sur les marchés.

Il ne pourra par conséquent pas s'introduire en Bourse ce même jour, comme cela était prévu initialement, a confirmé à l'AFP l'un de ses porte-parole.

Le spécialiste des roulements à billes entendait jusqu'à présent placer jusqu'à 166 millions d'actions auprès d'investisseurs institutionnels, de préférence sur le marché régulé ("Prime Standard") de la Bourse de Francfort.

Cette opération s'est toutefois heurtée au scandale mondial autour des moteurs truqués de Volkswagen, qui fait souffler un vent d'inquiétudes sur le secteur automobile et a provoqué de fortes turbulences sur les marchés ces derniers jours.

Les déboires de Schaeffler ne sont pas un cas isolé. Covestro, l'ancienne division de chimie plastique du laboratoire allemand Bayer, a échoué à réaliser la plus grosse entrée en Bourse depuis 15 ans en Allemagne. Bayer et son ancienne filiale ont été contraint jeudi de reporter la date de cette opération et de revoir drastiquement à la baisse leur ambition. Covestro doit désormais lever 1,5 milliard d'euros sur le marché, contre 2,5 milliards espéré au départ.

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