Malgré cette procédure devant le conseil des prud'hommes de Rodez, les salariés "sont toujours prêts à négocier" avec Renault, a précisé à l'AFP Me Renaud Frechin.
Les 283 salariés de la Société aveyronnaise de métallurgie (SAM), dont la cessation d'activité a été décidée en novembre dernier, attaquent aussi les mandataires judiciaires et le groupe chinois Jinjiang, propriétaire de la SAM depuis 2017.
Ils demandent notamment la reconnaissance de Renault comme co-employeur, aux côtés de Jinjiang, qui "ne paye plus rien pour la SAM depuis longtemps", a encore déclaré Me Frechin.
De ce fait, si les salariés avaient gain de cause, Renault pourrait être obligé de leur verser l'intégralité des près de 15 millions d'euros de dommages et intérêts réclamés.
La SAM, installée sur les hauteurs de Decazeville, avait été placée en redressement judiciaire en décembre 2019.
Son sort a été définitivement scellé le 26 novembre dernier, quand le tribunal de commerce de Toulouse a acté la cessation de son activité, après le refus de Renault de soutenir l'unique projet de reprise.
Les salariés ont alors occupé l'usine de Viviez pendant 154 jours, avant d'obtenir, sous l'égide de la préfète d'Aveyron, des garanties permettant d'éviter la vente des machines par les mandataires judiciaires.
Cette sécurisation des installations visait à donner au groupe MH Industries, basé dans le Lot voisin, le temps d'examiner la possibilité d'une éventuelle reprise de la fonderie située dans l'ancien bassin minier sinistré de Decazeville.
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