Rusal: Avtovaz cherche des alternatives

Le numéro un russe de l'automobile Avtovaz, contrôlé par Renault, continue d'acheter de l'aluminium au géant russe sous sanctions américaines Rusal tout en chercher des alternatives en cas d'entrée en vigueur de ces sanctions, a déclaré samedi le président-directeur général du groupe, Nicolas Maure.

"L'effet des sanctions a été reporté au mois d'octobre et je sais qu'il y a des actions en cours pour limiter l'effet des sanctions sur Rusal. En parallèle nous étudions le marché afin de pouvoir obtenir de l'aluminium d'autres fournisseurs au cas où", a déclaré M. Maure aux journalistes en marge du forum économique de Saint-Pétersbourg.

Washington a annoncé en avril des sanctions contre Rusal, visant à empêcher les entreprises ayant des liens avec les Etats-Unis de se fournir auprès de Rusal. Initialement fixée au 5 juin, leur entrée en vigueur a été reportée au 23 octobre.

Face aux risques de perturbations de ce marché essentiel pour l'industrie mondiale, Washington avait annoncé vouloir épargner Rusal si le milliardaire russe Oleg Deripaska, directement sanctionné, réduisait ses liens avec l'entreprise.

L'oligarque a de fait quitté vendredi le conseil d'administration du groupe, cédant à une pression croissante.

M. Maure a précisé que Rusal était "de loin" le premier fournisseur d'aluminium d'Avtovaz et "un bon fournisseur à garder".

"A l'heure actuelle, nous ne voyons pas d'impact sérieux des sanctions américaines" sur Avtovaz, a indiqué M. Maure, en présence du directeur général de Renault en Roumanie, Yves Caracatzanis, qui doit le remplacer à la tête d'Avtovaz le 1er juin.

"Nous exportons dans environ 30 pays, et nous ne voyons pas de risques particuliers, aucun de ces marchés n'ayant de liens étroits avec les Etats-Unis."

"S'il n'y a pas d'autre solution nous trouverons d'autres sources. Il semble que la situation va se clarifier dans les deux mois à venir. Jusqu'à présent Rusal nous livre... nous achetons", a-t-il précisé.

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