Cette réforme prévoit notamment de transférer sur les salariés des cotisations sociales patronales, tout en baissant l'impôt sur le revenu.
"Nous sommes contre ce transfert qui aura un impact négatif sur le niveau de vie" des Roumains, a déclaré le leader syndical Nicolae Pavelescu.
Pour la fonction publique, le gouvernement social démocrate a promis de compenser intégralement le coût de ce transfert en augmentant le salaire brut.
Mais les syndicats craignent que les employeurs du secteur privé ne suivent pas le mouvement et que les salaires nets subissent des baisses pouvant atteindre 20%.
Brandissant des drapeaux roumains, les salariés de Dacia ont traversé la ville en scandant "A bas le gouvernement".
Ils ont également appelé l'exécutif à démarrer la construction d'une autoroute entre Pitesti (sud) et Sibiu (centre), une infrastructure cruciale pour permettre à l'usine d'exporter davantage de véhicules vers l'Europe de l'ouest.
Mioveni, petite ville de 30.000 habitants, vit essentiellement grâce à Dacia. Fondée en 1966, l'usine emploie aujourd'hui environ 14.000 personnes et produit 1.300 véhicules par jour.
La réforme fiscale annoncée récemment par le gouvernement pour une mise en oeuvre dès le 1er janvier est critiquée à la fois par les syndicats, qui ont déjà organisé plusieurs manifestations, et par le patronnat qui critique l'instabilité du régime d'imposition.
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